COVID-19 au Burkina Faso : La CCVC appelle à la levée des mesures répressives

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Ce mercredi 29 avril 2020 à Ouagadougou, les responsables de la Coalition de Lutte contre la Vie chère, la Corruption, la Fraude, l’Impunité et pour les Libertés (CCVC) ont dénoncé les mesures jugées répressives prises par les autorités dans la gestion de la lutte contre le Covid-19. Ils ont également appelé à la levée de ces mesures.

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La coordination des CCVC s’est insurgée contre les mesures répressives prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la maladie à coronavirus ce mercredi 29 avril 2020.

Elle a également exigé l’abandon des programmes d’ajustements structurels (PAS) et des mesures qui y sont liées telles que la privatisation du secteur de la santé et qui se réduira par la restauration du service public de santé, la mise à disposition des médicaments en quantité et en qualité contre le COVID-19 à des prix accessibles aux populations, la prise en charge des agents de la santé et enfin la sécurisation des populations et de leurs biens.

Pour Dominique Yaméogo, président de la CCVC de Boulmiougou, les manifestions enregistrées ces derniers jours dans les différents marchés de la ville de Ouagadougou s’expliquent par le fait que la fermeture de ces marchés s’est faite sans concerter les commerçants, ni prévoir les mesures d’accompagnement.

De l’affairisme dans cette affaire

« Pour la grande majorité des populations de la ville qui vivent au jour le jour, les mesures édictées par le pouvoir du MPP, sans concertation aucune avec elles, s’apparentent pour elles, tout simplement à des mesures suicidaires », a-t-il réagi.

Intervenant sur le plan de riposte contre le COVID-19 élaboré par le gouvernement, Dominique Yaméogo, a indiqué qu’au premier lieu, les autorités avaient mis en place plusieurs comités de gestion et élaboré un plan de riposte qui s’élevait à 177 milliards de FCFA.

« On flairait déjà de l’affairisme dans cette affaire de gestion du Covid-19, en témoignent les incohérences sur la question du budget de riposte (177.914.976.612 FCFA) dont 121 milliards de F CFA sont consacrés aux frais d’hôtels et la prise en charge alimentaire, la contradiction entre la ministre de la santé et le porte-parole du gouvernement sur l’adoption du budget en conseil de ministres. Ce montant est finalement ramené à 57.837.664.560 FCFA », a-t-il ajouté.

« Pour gagner le pain, il faut être en vie »

Pour lui, le fait que le président du Faso et les autres membres du gouvernement aient décidé de verser pour un temps leurs salaires dans la lutte contre le coronavirus « ne signifie rien ». « Mais cela ne signifie rien car le président du Faso, le Premier ministre, le président de l’Assemblée Nationale ont tous des caisses noires », a-t-il souligné.

A la question de savoir la position de la CCVC sur la réouverture des marchés et yaars, Dominique Yaméogo a répondu que la réouverture des marchés est une nécessité. « Mais il faut discuter avec les acteurs, faire en sorte qu’ils puissent gagner leur pain et aussi qu’ils se protègent.  Car pour gagner le pain, il faut être en vie. Donc ce sont ces deux conditions qui doivent être prises en compte pour la réouverture des marchés et yaars », a-t-il conclu.

Willy SAGBE (Stagiaire)

Burkina 24  

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