COVID-19 au Burkina Faso : Zoom sur la contribution de l’armée sur la ligne de front

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Depuis l’apparition de la maladie à coronavirus en mars 2020 au Burkina, les Forces Armées Nationales burkinabè se sont illustrées  sur la ligne de front pour la bataille contre cette pandémie. La grande muette, comme on les surnomme, a fait montre de son expertise et de son savoir-faire au côté du personnel soignant. Pour en savoir davantage sur la contribution de l’armée dans la lutte contre la COVID-19, nous vous embarquons dans une tournée organisée par l’armée elle-même ce jeudi 7 mai 2020 à Ouagadougou.

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Sans tambour ni trompette, les Forces Armées Nationales du Burkina participent au combat contre la propagation de la COVID-19. Au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), première étape de notre visite, c’est une tente médicale flambant neuve que l’armée a mise à la disposition de l’hôpital. Et depuis, c’est cette tente qui sert de zone d’accueil et de tri des patients suspects de COVID-19 pour le CHU-YO. Le Directeur Général du CHU-YO, Constant Dahourou, apprécie bien cette collaboration « normale et naturelle » entre le CHU-YO et l’armée.

« Je voudrais remercier les Forces de Défense et de Sécurité à travers l’armée qui a compris très tôt que l’hôpital Yalgado avait des difficultés. C’est sur notre requête que l’armée a construit cette tente. Au début on pensait à une tente assez simple mais l’armée est allée au-delà de nos attentes en nous offrant une tente flambant neuve pouvant accueillir au moins 50 personnes », se félicite Constant Dahourou.

Zone de tri du CHU-YO, offerte par l’armée

La deuxième étape de notre visite nous conduit au groupement mobile de gendarmerie de Ouagadougou sis au Camp Paspanga. Etant une force militaire avec des compétences de police, la gendarmerie nationale est impliquée dans le combat contre la COVID-19. Elle est chargée de veiller à l’application des mesures prises par le gouvernement pour endiguer la propagation du virus.

De l’avis du Directeur de l’organisation et de l’emploi à l’Etat-Major de la gendarmerie, le colonel Yaya Traoré,  des patrouilles sont faites par ses hommes de jour comme de nuit. Ces patrouilles ont permis d’interpeller près de 2000 contrevenants et plusieurs millions de F CFA encaissés grâce aux amendes appliquées. A l’en croire, le nombre de contrevenants, bravant le couvre-feu, est allé crescendo. « Au tout début, les gens étaient réceptifs, mais au fur et à mesure, il y en a qui ont présenté des incrédulités », regrette-t-il.


VIDEO — Focus sur l’action des soldats du bureau de garnison de Ouaga contre le COVID-19

Burkina 24


La suite de l’immersion nous conduit au bureau de garnison de Ouagadougou. Cette structure de l’armée n’est pas la plus connue du grand public et pourtant elle assure plusieurs missions au sein des Forces armées nationales, parmi lesquelles la mission de police militaire.

 Dans le cadre de la gestion de la pandémie de la COVID-19, elle joue même un rôle de premier plan. En effet, c’est le bureau de garnison qui gère la section des pompes funèbres. Grâce à son expertise, c’est cette section qui a été sollicitée à l’Hôpital de Tengandogo pour le conditionnement, le traitement et la mise en bière des personnes décédées du COVID-19. 

« Dès lors qu’il y a un constat de décès, on nous fait appel. Nous sortons avec notre équipe et nous allons sur les lieux. Nous attendons que les hygiénistes viennent nous désinfecter et à partir de là on porte les accoutrements qu’il faut et on entre maintenant dans la salle censée être infectée. Ils conditionnent la victime qu’on met dans le sac mortuaire et on met ensuite le cadavre dans un cercueil et fermé hermétiquement et remis aux parents pour inhumation», détaille l’officier de garnison de la ville de Ouagadougou, le Colonel-Major Sibiri Coulibaly. A ce jour, ses hommes dont il apprécie l’engagement et le dévouement dans la gestion du COVID-19, ont déjà traité une cinquantaine de personnes décédées ou suspectées d’être mortes du coronavirus.

Une équipe du bureau de garnison de Ouagadougou dans leur tenue de traitement des dépouilles du COVID-19

Après le Bureau de garnison, nous mettons le cap sur le laboratoire d’étude et d’analyse de l’intendance militaire situé au camp Sangoulé Lamizana. Créé le 24 février 2014, ce laboratoire a pour mission d’assurer l’évaluation de la conformité et de la qualité du matériel, habillement textile, cuir et des équipements individuels au service des FAN et pour tout autre demandeur.

De l’avis du directeur central de l’intendance militaire, l’Intendant Colonel-Major Jean Baptiste Parkouda, actuellement c’est l’unique laboratoire qui est capable de certifier les tissus destinés à la confection de cache-nez au Burkina. A l’intérieur du laboratoire, des équipes sont à pied d’œuvre pour produire des solutions hydroalcooliques et du savon liquide, et des échantillons de tissus sont en train d’être analysés.

Environ 1500 litres de solutions hydroalcooliques sont produits ici chaque semaine en fonction de la demande, selon le directeur central du service de santé des armées, le Médecin colonel major Hamadou Kafando .

 Depuis le début de la pandémie, explique-t-il, une structuration a été mise en place au niveau de l’armée, ce qui a permis de faire un plan de riposte. Toujours dans le cadre de la gestion du  COVID-19, un centre de traitement et d’isolement est en projet et pourrait accueillir les éventuels patients militaires.

Maxime KABORE

Burkina 24

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