Insécurité au Burkina : Le CISC demande la démission du ministre de la défense

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Le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des  Communautés (CISC) a livré sa lecture des faits sur les morts de 12 personnes suspectées de faits de terrorisme à Tanwalbougou. Selon le Dr Daouda Diallo et ses camarades, les 12 personnes de la même communauté ont été exécutées. Ils tirent la sonnette d’alarme sur les agissements des forces de défense et de sécurité avec la collaboration des volontaires pour la défense de la patrie.

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Des dénégations apportées sur certains aspects du communiqué du procureur du Faso  près le tribunal de grande intense de Fada N’gourma, c’est ce que le CISC  a tenu à faire dans un premier temps. Contrairement audit communiqué, le collectif a affirmé que « les pauvres, tous membres d’une même communauté ont été enlevés manu militari dans la journée aux environs de 13 heures. Bastonnés, humiliés, ils ont été rassemblés comme du bétail sur la place du marché ».

Selon les propos du Dr Daouda Diallo, à la suite de leurs arrestations, les 12 personnes ont été « exécutées » par les  forces de sécurité de Tanwalbougou. A l’entendre, des survivants ont apporté des témoignages édifiants sur les actes commis par les FDS. « Les commanditaires de cette danse macabre ont été trahis par un sachet plus transparent que les autres qui a permis au frère d’une victime de voir qu’il y avait du sang sur les corps », a expliqué Dr Daouda Diallo.

Le communiqué du procureur indiquait que les 12 personnes sont mortes dans leur cellule. À cela, le CISC répond qu’un corps a été vu avec « une tête écrabouillée ». Ils sont donc convaincus que les causes du décès ne sont une asphyxie. « Une grande hémorragie » serait donc la cause. Une manœuvre orchestrée avec l’aide des volontaires pour la défense de la patrie, selon toujours le CISC.

« Aucun être humain ne mérite de subir ce qu’il a subi. Les éléments que nous avons pu constater, c’est qu’il a été exécuté. Froidement exécuté d’une balle dans la tête. A l’intérieur de la morgue, nous avons défait le sac plastique et on a vu qu’il a été abattu d’une balle dans la tête. Tout porte à croire que tous les autres ont été abattus aussi. Toutes les blessures étaient au niveau de la tête. Selon toute concordance, ils ont été tués avant même d’arriver à la gendarmerie. Pour qui connait le poste de gendarmerie de Tanwalbougou, sait qu’on ne peut enfermer 25 personnes là-bas. Ils ne sont jamais arrivés à la gendarmerie »

Aziz Diallo, proche d’une victime

Sur la sécurité en général dans la région, le collectif estime que les membres de la communauté peule de la localité ont du mal à se mouvoir en toute tranquillité.  « Ils sont systématiquement enlevés et portés vers une destination inconnue et finissent assassinés », a expliqué Dr Daouda Diallo avant d’ajouter que « l’heure est extrêmement grave ». Le collectif craint ainsi une généralisation de cette situation dans tout le pays.

Dans les jours à venir, le Dr Daouda Diallo et ses camarades craignent une élimination des survivants. Face à cette situation, le CISC  dénonce le manque criard de suites judiciaires. En guise de solution, le collectif demande la démission du ministre de la défense, le relèvement du chef de poste de la gendarmerie de Tanwalbougou, la protection des témoins, le désarmement de tous ceux qui détiennent illégalement des armes de guerre et la mise en place d’une commission spéciale d’enquête.

Basile SAMA

Burkina 24

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