Burkina : « La mauvaise gestion hygiénique des menstrues est cause d’abandon scolaire pour les jeunes filles » (Pr Stanislas Ouaro)

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Ce lundi 25 mai 2020 a eu lieu la cérémonie de  commémoration de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle. Placée sous le thème « Il est temps d’agir », cette journée vise à faire l’état des lieux et à réfléchir pour trouver des voies et moyens pour soutenir les filles dans la gestion de leurs menstrues.

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Les menstrues, processus biologique normal, sont une cause de plusieurs abandons des cours de certaines filles. Leur gestion hygiénique est primordiale pour l’épanouissement de la femme et de la jeune fille. En effet, selon le Représentant Résident  de Plan Burkina, Yacouba Kaimaga, 90% des filles ne savent pas ce qui leur arrivait lorsqu’elles ont eu leurs règles la première fois, 45% ne peuvent pas mener certaines activités pendant cette période et 38 % ne sont pas autorisées à aller dans certains lieux.

Yacouba Kaimaga donne des chiffres  sur l’accès des  filles à l’école durant leurs menstrues

Il a également présenté les chiffres sur l’accès des filles à l’école durant leurs menstrues. « 52% des filles des écoles n’ont pas d’accès à l’eau potable, 62% n’ont pas de latrines séparées pour les filles et les filles sont absentes en moyenne 5 jours dans le mois du fait de leurs menstrues», a informé Yacouba Kaimaga. D’où l’interpellation des décideurs afin d’améliorer les infrastructures sanitaires en milieu scolaire dans le but d’augmenter la fréquentation scolaire des filles, leur participation et leur maintien à l’école même pendant leurs règles.

« Elles sont l’objet de railleries par leurs camarades »

Pour le ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, la gestion des menstrues est une priorité. « La mauvaise gestion hygiénique des menstrues (GHM) est cause d’abandon scolaire pour les jeunes filles. C’est pour cela (…) que nous œuvrons pour une meilleure gestion hygiénique des menstrues et à travailler à ce que cette problématique soit ancrée dans le système éducatif à travers les nouveaux circula que nous sommes entrain d’élaborer, pour que ce ne soit plus cause d’abandon scolaire, dans la mesure où notre travail c’est faire en sorte que nous puissions favoriser l’accès et surtout le maintien de tout le monde à l’école », a-t-il affirmé.

Pr Stanislas Ouaro informe que la gestion hygiénique des règles est une priorité pour son département.

« Lorsque cela apparaît chez certaines jeunes filles, elles sont l’objet de railleries par leurs camarades. Cela les pousse à abandonner leur cursus scolaire. C’est vraiment une priorité pour nous », a assuré Pr Stanislas Ouaro.

Photos de familles avec des bracelets à la main montrant l’engagement de tous pour la gestion hygiénique des menstrues

Selon lui, beaucoup d’actions sont menées sur le terrain et cette journée vient rappeler qu’il faut poursuivre les efforts. Il s’agit de la mise à disposition de l’eau pour favoriser la bonne hygiène, la réhabilitation de forages, la mise à disposition de dispositif de lavage de mains, la mise à disposition de de kits de gestion hygiénique lavables et réutilisables.

« Les filles à partir du moment où elles ont leurs règles sont absentes de l’école au moins 5 jours par mois »

Selon Anne Vincent, représentante de l’Unicef, la problématique de la gestion des menstrues est multisectorielle. « (…) Le pays a réussi à amener les filles à l’école avec l’atteinte de la parité dans le primaire et le post primaire. Il y a autant de garçons que de filles, en situation normale. Mais, on s’est bien aperçu que dans ces écoles, les filles à partir du moment où elles ont leurs règles sont absentes de l’école au moins 5 jours par mois et quelque fois, certaines abandonnent définitivement l’école à ce moment là. C’est extrêmement important», s’est-elle exprimée.

Pr Stanislas Ouaro reçoit des mains de la représentante de l’UNICEF un document de gestion hygiénique des menstrues (GHM)

Cette journée est axée sur les plaidoyers, des messages de sensibilisation publiés sur les réseaux sociaux, le développement des supports innovants (un bracelet dont chacune des perles représente le cycle menstruel de la femme).  A l’occasion, du matériel a été remis au ministre en charge l’éducation nationale pour la gestion hygiénique des menstrues dans les écoles.

Alice Suglimani THIOMBIANO

Burkina 24

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