Rapt d’une élève mineure à Massala : En attendant le ravisseur, son père entre les mains de la gendarmerie

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La jeune élève victime de rapt dans la nuit du 22 au 23 mai 2020 est toujours introuvable. De même que son ravisseur dont le papa est actuellement gardé à vue à la gendarmerie de Dédougou. Les services de l’action sociale ont également été saisis par la famille.

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« Imaginez-vous un peu à la place d’un parent dont l’enfant est enlevé. Imaginez-vous ce que l’on ressent à l’idée que son enfant mineur court des risques de viol à un âge si précoce ». C’est en ces termes interpellateurs que le grand-père de la jeune élève d’à peine 16 ans, s’est confié à notre micro le mardi 26 mai 2020.

Une brillante élève

Avant Réné Dakuyo, un autre membre de la famille avait alerté via le réseau social Facebook, « l’acte d’enlèvement de Pelagie Dakuyo à la nuit du 22 au 23 mai 2020 à Massala pour un mariage précoce et forcé par des jeunes de Tiankuy », village situé à 17 kilomètres de la ville de Dédougou dans la Boucle du Mouhoun. Selon les membres de la famille, la victime est une brillante élève en classe de 4ème. Et son assiduité lui a même valu la prise en charge scolaire du Ministère de tutelle.

Le ravisseur, un habitué de la pratique

Son ravisseur aussi a sa petite renommée dans la localité. Un coutumier des faits d’enlèvement de jeunes filles.  A travers la pratique du rapt, il est devenu mari de deux épouses et père de quatre enfants. Sauf que le rituel commence à montrer ses revers.

Cette fois-ci, il est activement recherché par la Brigade de gendarmerie de Dédougou pour répondre de ses actes. Le service régional de l’action sociale a été également saisi par la famille de sa dernière captive.

En attendant de mettre la main sur le trentenaire indélicat, son père, lui, a été interpellé. Selon un témoin, le parent du mis en cause avait opposé le refus de répondre par deux fois à la convocation de la gendarmerie.

Au lendemain de la disparition subite de la jeune fille, il avait plutôt envoyé une délégation chargée d’exprimer son souhait de voir la fille rester avec son fils.  C’est ainsi que les deux messagers de malheur seront retenus malgré eux par la famille qui n’entendait pas les libérer avant le retour de Pélagie. Se sentant embarrassé, l’un d’entre eux rusera avec ses hôtes en prétextant vouloir payer des unités à la boutique du village pour prendre la clé des champs.

Il n y aura pas de règlement à l’amiable

Très remonté contre le ravisseur, le grand-père de la victime écarte toute piste de règlement à l’amiable de « ce crime de trop n’ayant rien à voir avec l’enlèvement symbolique prônée par la tradition ». Il rappelle que celui-ci requiert certains préalables totalement ignorés dans ce cas de figure. Notamment la maturité de la fille, son consentement et l’accord de la famille.

Aminata SANOU

Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso


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