Ablassé Ouédraogo : « La tenue d’une élection ne saurait primer sur la sécurité et la vie des électeurs »

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« Les membres fondateurs de la Coalition nationale pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) », représentés par Le Faso Autrement, l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) et le Rassemblement pour un sursaut républicain (RSR), ont donné leur lecture sur la tenue des prochaines élections au Burkina Faso, le jeudi 4 juin 2020. Selon les trois partis politiques, « les plus vitales des préoccupations du peuple sont autres qu’électorales ».

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Par la voix de Ablassé Ouédraogo, président de Le Faso Autrement, « les membres fondateurs de la CODER » dont l’UNDD et le RSR ont appelé à un « dialogue national inclusif » qui regroupera tous les acteurs politiques, de la société civile, coutumiers et religieux. Pour ces partis politiques qui se réclament de l’opposition, « le peuple n’est pas réductible au seul monde politique », a insisté Ablassé Ouédraogo faisant allusion au dialogue politique au Burkina Faso.

Ce dialogue politique voulu par le Président du Faso Roch Kaboré, a regroupé en juillet 2019, le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) et l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP). Ce dialogue reste toujours sélectif car non ouvert aux OSC, aux syndicats, aux coutumiers et religieux, a expliqué Ablassé Ouédraogo. « Un apartheid politique que nous condamnons », a-t-il ajouté.

Et avant d’aller aux élections, selon les trois partis susmentionnés, un dialogue national doit prévaloir afin d’entamer des débuts de solutions pour les problèmes que traverse le Burkina Faso, dont le terrorisme. « Il faut qu’on ait le courage d’engager un dialogue national ouvert à tout le monde pour qu’on parle des problèmes nationaux », a insisté Me Hermann Yaméogo de l’UNDD.

« Nous lançons solennellement ici un appel au Président (Roch) Kaboré. Président Kaboré, enclenchez le processus de réconciliation nationale le plus tôt possible. Oubliez la mascarade de dialogue politique que vous développez avec vos petits copains, l’APMP et le cadre de concertation du CFOP. Ce n’est pas ça qui va résoudre les problèmes du Burkina Faso».

Ablassé Ouédraogo président de Le Faso Autrement et membre de la CODER

Les trois partis politiques dont Le Faso Autrement, l’UNDD et le RSR restent convaincus que « la tenue d’une élection ne saurait primer sur la sécurité et la vie des électeurs ». Mais, tout en réaffirmant leur affiliation à la Constitution, a indiqué Ablassé Ouédraogo, « si le principe des élections s’imposait démocratiquement comme étant l’option et l’expression responsable du peuple, nous nous y soumettrons ».

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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