Burkina Faso : Le train de l’industrie roule vers la transformation des matières premières

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Le ministre du commerce et de l’artisanat a effectué une visite de trois sites de transformation de produits locaux à Tanghin-Dassouri et à Zagtouli, ce lundi 15 juin 2020.

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COTEXA, c’est le premier site visité par le ministre du commerce et de l’artisanat ce lundi 15 juin 2020. Cette unité de transformation du coton,  installée dans la zone de Tanghin-Dassouri,  a fait de la transformation des matières premières en produits finis sa spécialité.

Abdoulaye  Nabolé, promoteur de l’usine Filsa (basée à Bobo) et par ailleurs  coach de Abdoulaye Traoré, promoteur de COTEXA, est admiratif : «  Filsa existe mais fait simplement du fil. Et ce fil, les femmes se mettent à l’œuvre pour fabriquer des pagnes capables de faire des beaux habits en Faso danfani. Mais s’il y a la possibilité d’évoluer vers des tee-shirts, parce que si on réussit maintenant qu’un fil de bonne qualité existe au Burkina, on peut faire des tricots. Cest ce que nous sommes en train d’initier ».

L’ambition de cette unité de transformation est « une preuve que l’industrialisation du Burkina est en marche  lentement et surement avec méthode et l’engagement du secteur privé», selon le ministre Harouna Kaboré.

Il affirme que cette unité, qui transforme le coton burkinabè en fil, en plus de d’offrir du fil qui permet de continuer à  faire du Faso danfani, s’est orientée vers une autre  installation qui va faire du tricotage.

«  Nous pouvons espérer qu’avec la production d’un autre fil qui est disponible durant ce mois de juin et juillet du côté du Filsa, qu’après la finition de l’unité de tricotage, que nous puissions mettre à la disposition de tous ceux qui veulent faire de la confection de tee-shirt, de pouvoir le faire enfin au Burkina Faso.

Avec un investissement d’environ 700.000.000 de Fcfa, une durée de travail d’installation d’unité d’environ un an, si on s’engage sur cette voie-là, combien d’unités nous pouvons faire », dit-il.

Après Cotexa, cap sur deux autres sites de transformation, « Union Ragussi », à Tanghi-Dassouri, spécialisée dans la transformation d’amandes de karité et « Royal Nature » à Zagtouli qui évolue dans la transformation de la mangue séchée et de l’amande.

L’Union Ragussi réunit 6 coopératives simplifiées, regroupées dans 26 villages, et emploie 1 691 femmes transformatrices et productrices de beurre de karité.

Royal Nature a deux sites de transformation, de séchage de la mangue et la transformation de l’amande en savons et en beurre de karité.

« Nous transformons l’amande en produit cosmétique à travers la marque « karibel » et nous séchons les mangues que nous mettons  sur la place du marché burkinabè et aussi dans la sous-région, et à l’international », affirme Aissata Ouédraogo, promotrice de Karibel à Zagtouli.

Une manière qui, prouve selon le ministre en charge du commerce que le Burkina est «  en train de sortir de l’exportation des matières premières brutes et la possibilité d’aller jusqu’au raffinage pour tirer le maximum de fruits ».

Saly OUATTARA

Burkina24

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