Journée de l’enfant africain : « La prison n’est jamais un endroit idéal pour un enfant… » (Anne Vincent)

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Le continent africain célèbre conjointement ce 16 juin 2020 la 30e journée de l’enfant africain et la ratification de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE) sous le signe d’une justice juvénile adaptée. Le Burkina Faso n’est pas en reste. Cette commémoration a fait l’objet d’une cérémonie au CENASA avec les enfants, les acteurs de la justice et de la protection de l’enfant.

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Ils sont victimes de maltraitance, d’abus, d’exploitation dans les pires formes, de mariage d’enfant, de mutilations génitales féminines. Ces dernières années, les enfants sont recrutés  dans des groupes armées ou tués lors des attaques.

Depuis le début de l’année 2020, au moins 20 enfants sont morts du fait de l’extrémisme violent. Encore plus récemment, la pandémie du coronavirus a privé tous les enfants de leur droit à l’éducation et à l’accès aux services sociaux de base. Telle est la situation de l’enfant burkinabè dressée par Anne Vincent, la représentante de l’UNICEF au Burkina Faso.

Anne Vincent, représentante de l’UNICEF au Burkina Faso

En ce 30e anniversaire de la Journée de l’enfant africain placé sous le thème « Assurer l’accès effectif à une justice adaptée aux enfants africains», le Burkina Faso en la matière, rappelle la représentante de l’UNICEF,  se distingue des autres pays par un nombre relativement faible d’enfants dans les prisons. Sur près de 10 000 personnes détenues, on compte 106 enfants dans toutes les prisons.

Aussi les enfants sont déjà séparés des adultes. Il y a  des programmes d’alphabétisation et de formation professionnelle en vue d’une insertion sociale. Il existe dans le pays deux centres alternatifs à la prison, des centres semi-ouverts où les enfants peuvent apprendre le vivre ensemble.

Néanmoins, « la prison n’est jamais un endroit idéal pour un enfant même s’il a fait des bêtises, a-t-elle laissé entendre. Un enfant, même s’il a posé des actes répréhensibles, doit être considéré comme le terreau, quelque chose que l’on peut encore à nouveau modeler pour récupérer ».

Célia Ouédraogo, présidente du parlement des enfants du Centre

Et Célia Ouédraogo, la présidente du parlement des enfants du Centre, de plaider à son tour pour une justice adaptée à leur condition d’enfant et une justice qui donne à l’enfant la  possibilité de grandir et de  s’épanouir convenablement en étant loin de la prison.

Cependant, reconnait le ministre de l’action sociale et de la famille, Hélène Marshall Ilboudo, le défi d’accès à la justice juvénile se pose avec plus d’acuité en raison du contexte social au Burkina. Selon les données de la CONASUR du 7 juin 2020, le Burkina compte 921 471 personnes déplacées, dont plus de 55% sont des enfants.

A l’en croire, le gouvernement n’a ménagé aucun effort à l’endroit à travers une nouvelle réforme du système de justice pour mineurs

Mais à l’occasion de cette commémoration, son département entend contribuer à l’amélioration continue des mesures de protection des enfants, surtout dans le contexte de crise sécuritaire et maladie à coronavirus que traverse le pays. D’où son plaidoyer auprès des acteurs de la justice  pour une vulgarisation du nouveau système de justice pour mineurs auprès des acteurs afin qu’ils se l’approprient.

Car dit-elle, «malheureusement force est de constater que dans de nombreux cas, même lorsque le droit existe, leur effectivité reste faible. Si les acteurs judiciaires appliquaient les instruments et mécanismes déjà là,  ce sera une bonne chose. C’est pour ça que nous faisons le plaidoyer au niveau  du ministère de la justice pour que ces acteurs puissent s’approprier ces nouveaux instruments qui est l’adaptation du système judiciaire aux mineurs ».

Les  enfants ont aussi posé des doléances aux acteurs de la protection de l’enfant, allant de l’appui des mesures alternatives à l’emprisonnement des enfants en conflit avec la loi, à la dynamisation du bureau du parlement des enfants.

Revelyn SOME

Burkina24

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