Rapport de OXFAM sur les femmes et le terrorisme : Le ministère de la femme réagit

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Le ministère de la femme a donné son avis sur le rapport de OXFAM intitulé « les femmes dans la crise, survivantes et héroïnes », ce vendredi 19 juin 2020. Laurence Marchal face à Oxfam affirme que « ce rapport porte atteinte aux droits fondamentaux des femmes ».

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«  Les femmes dans la crise, survivantes et héroïnes », c’est le rapport publié par Oxfam sur les déplacées internes. Ce rapport est le résultat de 16 entretiens directs, avec les représentants d’associations féminines,  humanitaires, des institutions, des chercheurs religieux et traditionnels.  Il est basé sur  24 groupes de discussions, de déplacées internes âgées de 18 à 60 ans de Dori, de Kaya, Barsalgho, Djibo, Pissila et Ouahigouya, selon Oxfam.

Une étude, qui selon Sosthene Konaté,  le représentant de Oxfam Burkina, fait focus sur les femmes déplacées internes et des populations hôtes. En ce qui concerne les priorités des femmes, l’étude a permis des les identifier et de les prioriser.

« Il s’agit de l’accès à l’eau, la sécurité, l’absence de ressource financière, de l’abri et de nourriture. Elle a aussi relevé que les femmes sont exposées à des violences sexuelles, à la prostitution, à la déscolarisation, au mariage précoce, etc.. », souligne-t-il. A ce fait s’ajoute « le détournement de vivres ».

Mais Laurence Marchal Ilboudo laisse entendre que l’ONG Oxfam, ne mentionne pas les acquis importants engrangés grâce aux efforts communs du gouvernement et des partenaires humanitaires tels que la mise en place d’une base de données désagrégées mensuellement actualisées sur les personnes déplacées internes, la formation des forces de défense et de sécurité sur le droit international humanitaire, la finalisation de l’étude sur les violences basées sur le genre lancée par le ministère dans 5 régions, l’établissement d’extraits de naissance et de cartes nationales d’identité.

« Au-delà des résultats acquis, mon département reconnait que de nombreux défis en matière de protection demeurent », dit-elle.

N’ayant pas associé le ministère à ce rapport, le représentant de l’ONG Oxfam, Sosthène Konaté affirme qu’il y a eu quelques ratés, tout en expliquant que l’objectif de ce rapport n’est pas de jeter du discrédit sur l’action du gouvernement et des acteurs humanitaires.

« Nous n’avons pas fait cas des acquis mais nous savons que des acteurs interviennent sur le terrain », conclut-il.

Saly OUATTARA

Burkina24

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