Insécurité au Burkina : Nouveau rapport sur la situation des jeunes filles

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L’ONG Plan International et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) ont mené une étude sur la situation des adolescentes dans la crise d’insécurité que traversent le Burkina et le Mali. A l’issue de l’étude, un rapport a été produit. Dénommé « Les filles dans la crise : Voix du Sahel », ledit rapport  fait une synthèse du vécu des jeunes et les initiateurs de l’étude ont partagé son contenu avec la presse ce lundi 29 juin 2020 à Ouagadougou.

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Dès le mardi 30 juin 2020, le contenu du rapport sur l’étude de la situation des adolescentes dans la crise que traversent le Burina Faso et le Mali sera disponible. Selon les instigateurs de l’étude, il existait un besoin de réaliser cette recherche. Ainsi donc, 800 jeunes filles dont l’âge est compris entre 10 et 19 ans ont été sondées dans 4 localités au Burkina. Il s’agit de Tougan, Boborokui, Kongoussi et Pissila. L’objectif réel de cette étude est de « faire avancer la cause de la fille ».

« Les filles constituent le groupe le plus vulnérable de tous », a expliqué Claude Kané, Directeur du développement des programmes et de l’influence à Plan International Burkina. Etant les plus démunies et ayant des besoins particuliers, les adolescentes éprouvent d’énormes difficultés surtout en ces temps de crise. Il ajoute aussi que les « filles sont notre cible ».

Concrètement, les recherches ont porté sur les conditions de vie des filles dans des situations sécuritaires et humanitaires difficiles. Sur l’approche utilisée durant cette étude, le Directeur du développement des programmes et de l’influence à Plan International Burkina a indiqué qu’ils ont utilisé une méthode participative. L’étude a permis de savoir que « les filles vivent dans la peur », un tiers des filles sondées n’ont pas été scolarisées et que le mariage forcé est toujours répandu.

La vision des filles

Un constat reluisant fait par Plan International Burkina et l’UNFPA est que les filles sont « motivées à trouver des solutions » . Elles ont entre autres proposé de créer des activités génératrices de revenus et rendre les services de santé plus accessibles. A la question de savoir pourquoi le choix a porté sur les adolescentes, Claude Kané a indiqué que « c’est une période cruciale dans la transition de l’enfant à l’âge adulte ».

Pendant cette période, les jeunes filles sont donc plus vulnérables et sont confrontées aux violences sexuelles et la marginalisation basée sur le genre. Selon le Directeur du développement des programmes, leur « approche donne aux adolescentes un espace sûr » pour s’exprimer.  Dans un pays comme le Burkina qui totalise plus 900 000 déplacés internes, la problématique des jeunes filles se pose en urgence.

Les deux structures ont donc associé les déplacés et les populations hôtes dans la recherche. Un croisement a été fait entre l’âge et le sexe dans un contexte d’insécurité. « Les filles et les adolescentes n’avaient pas fait l’objet d’études poussées jusqu’à présent », a déclaré Claude Kané. Il faut aussi ajouter le volet inédit de l’étude. « Cette étude vient donc combler un vide », a soulevé le Directeur du développement des programmes.

Parmi les grandes lignes des actions à venir toujours dans le cadre de cette étude, il y a la publication officielle du rapport. Les deux structures ont aussi indiqué que d’autres actions suivront afin d’apporter des réponses à la situation des filles dans la crise que traverse le Burkina. « Plan International continuera à orienter son engagement et ses actions en faveur des jeunes filles, et en particulier les plus vulnérables », a conclu Claude Kané.

Basile SAMA

Burkina

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