Exactions et droits humains : La CNDH forme son personnel pour mieux enquêter

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La Commission Nationale des droits Humains  (CNDH) forme ses commissaires et agents du 9 au 11 juillet 2020 à Tenkodogo, à la maîtrise de techniques d’investigation nécessaires pour des missions sur des cas d’allégations ou de constatations de violation de droits humains commises par les forces de l’ordre, de Défense et de Sécurité (FDS). Cette formation se tient grâce à un partenariat tripartite entre l’Union Européenne, l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH) et la CNDH dans le cadre du projet « Appui aux forces de sécurité des pays membres du G5 Sahel pour la lutte contre l’impunité et le renforcement de leurs liens avec les populations ».

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Les exactions régulièrement attribuées aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) censées protéger les populations, fragilisent les relations de confiance entre elles.

Dans un tel contexte et dans l’optique de mener à bien leur mission d’investigation, la Commission Nationale veut établir une bonne connexion et un bon climat de travail avec les FDS dans le respect des droits humains. Elle renforce de ce fait les capacités des commissaires et forme le personnel nouvellement affecté.

Le présidium à la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation

Pour le Président de la Commission, cette formation va  permettre aux Commissaires et au personnel de la Commission  Nationale des droits humains d’approfondir leurs connaissances et leurs compétences pour mieux investiguer sur les cas d’allégations de violations des droits humains commises par les forces de sécurité, de gérer les plaintes des victimes d’une part, et, d’autre part, d’acquérir des connaissances sur les secteurs de la sécurité en lien avec les droits humains pour contribuer significativement au rétablissement de la confiance entre les forces de sécurité et les populations.

Plusieurs thématiques seront abordées, afin de mettre à nu les spécificités de chaque mission que la Commission aura à effectuer sur le terrain, telles que les missions de monitoring, d’observation, d’enquêtes ou d’établissement de faits.

A noter que le projet « Appui aux forces de sécurité des pays membres du G5 Sahel pour la lutte contre l’impunité et le renforcement de leurs liens avec les populations »  est initié par l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH) et ses partenaires de trois pays du Sahel , le Mali, le Niger et le Burkina Faso pour une durée de 3 ans ( 2020-2022).

Au Burkina Faso, plusieurs activités ont déjà débuté depuis avril 2020 à en croire, Evariste Ouédraogo, directeur pays IDDH-Burkina. Cependant cette formation des commissaires et personnel lui paraissait indispensable et cruciale dans ce contexte, car dit-il, « s’ils sont mieux outillés, ils peuvent bien aider et éclairer l’opinion nationale et internationale sur ces cas d’allégations de violation des droits humains en vue  de réduire ou faire cesser ces cas« .

Durant trois jours, cette formation, se déroulera en visio- conférence avec les formateurs Innocent Kpandja Sama, expert au Haut-commissariat des Nations-Unies pour les droits humains depuis Génève et Ekouevi Eucher Eklu-Koevanu, conseiller Technique Justice et Réconciliation au PNUD.

Revelyn SOME

Burkina24

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