Burkina Faso : Une Assemblée générale se termine en conférence de presse

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Les membres du Mouvement Action concorde ont été interdits d’accéder à la Maison du peuple où ils devraient tenir leur assemblée générale (AG) ce samedi 8 août 2020. Un seul point était inscrit à l’ordre du jour de cette AG qui s’est terminée en conférence de presse, lancer un appel au retour des exilés politiques avec en tête, Blaise Compaoré.

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Alors que leur assemblée générale devrait se tenir ce samedi 8 août 2020 à la Maison du peuple de Ouagadougou, les membres du mouvement Action Concorde se sont vus empêcher d’accéder aux lieux par la police.

Les premiers responsables du mouvement ont laissé entendre qu’ils s’étaient déjà acquittés des frais de location de la Maison du peuple et avaient l’aval des autorités compétentes pour leur activité.

Le coordonnateur du mouvement Action concorde, Lassina Ouédraogo, a même brandi le reçu qui lui avait été délivré.

« Nous nous sommes retrouvés pour organiser une activité à la Maison du peuple le 8 août 2020. Nous avons introduit des demandes au niveau de l’autorité compétente. Notamment au niveau du maire de Ouagadougou dont nous avons eu l’autorisation de la commune. Nous avons pu payer les frais de location de la Maison du peuple« , a expliqué Lassina Ouédraogo.

Il a ajouté qu’ils ont également adressé une correspondance à la direction générale de la police pour la sécurité de l’activité.

« Et le dossier était dans le circuit. Nous avons poursuivi le dossier jusqu’à ce que le commandant de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) m’a appelé et m’a dit qu’il allait envoyer un de ses éléments à la Maison du peuple afin que nous regardions le nombre de policiers qu’il nous faut pour  l’activité. Hier, ils sont arrivés. On a fait donc le tour de la Maison du peuple. J’ai demandé vu ce qu’ils ont constaté, il leur faut combien d’hommes pour l’activité. Il m’a dit qu’il va faire le calcul en fonction du dispositif et me revenir« , a fait savoir Lassina Ouédraogo.

Il a poursuivi qu’après il a reçu un coup de fil d’un autre policier pour lui dire qu’il avait reçu des instructions de lui établir une facture pour l’activité.

 » J’ai négocié et j’ai un rabais. En commun accord avec la police, et comme nous étions à moins de 24 heures de l’activité, de me permettre de payer l’argent ce matin quand ils vont venir couvrir l’activité. Il nous avait promis 26 hommes et c’est donc la facture de 26 hommes qui allait être réglée ce matin. Malheureusement pour moi, avant que je n’arrive, je suis assailli par des coups de fil que la CRS a pris possession de la Maison du peuple. Ils ont l’instruction d’interdire la manifestation », a-t-il confié.

Le coordonnateur d’Action concorde, s’est dit surpris comme tout le monde de la nouvelle.

À son arrivée sur les lieux, il dit avoir demandé aux éléments de la Compagnie républicaine de sécurité qui étaient là s’ils ont des documents attestant que l’activité est interdite.

« Ils ont dit qu’ils n’avaient pas de document. Sur le champ, nous avons décidé de nous de attacher les services d’un huissier pour le constat d’usage. L’huissier est arrivé. Il a fait son constat et la procédure suivra son coup en fonction du constat de l’huissier« , a indiqué Lassina Ouédraogo.

Il affirme que jusqu’à la preuve du contraire, il n’a pas reçu une notification de la part de l’autorité compétente interdisant son activité.

« Je suis au regret de vous dire que la manifestation a été interdite sans une notification des autorités compétentes. Je ne trahis pas un secret, le policier m’a fait savoir que ce n’est pas le maire qui interdit la manifestation« , a soutenu le coordonnateur.

Retour de Blaise Compaoré

Par ailleurs, Lassina Ouédraogo a souligné que l’objectif de cette activité était de lancer un appel au retour des exilés politiques avec en tête Blaise Compaoré.

Il a rassuré sur le fait que leur activité est apolitique. « J’insiste là-dessus. Je défie quiconque pourrait venir avec une preuve qu’un acteur politique a été associé à l’initiative« , a-t-il martelé.

« Je prends l’opinion nationale et internationale à témoin. C’est une activité purement apolitique. De grâce qu’ils évitent d’insulter la conscience des jeunes. Nous sommes aussi capables de réfléchir et de savoir ce nous voulons« , a-t-il rajouté.

Le coordonnateur du mouvement Action concorde, a confié que cette AG se voulait un cadre où ils allaient également parler de la paix et de la réconciliation.

« Parce qu’on a fait un constat tout le monde parle de réconciliation mais il n’y a pas d’actes forts« , a-t-il renchéri.

Lassina Ouédraogo a laissé entendre que le retour des exilés politiques avec en tête Blaise Compaoré reste et demeure son combat quoiqu’il arrive.

Willy SAGBE
Burkina 24

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Rédaction B24

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2 commentaires

  1. Un rassemblement de cette nature ne saurait être apolitique. ll est à se demander si l’auteur des propos tenus comprend de quoi il s’agit et dans quel engrenage il s’est laissé entraîner. Déclarer une manifestation apolitique, alors même qu’elle a pour objectif de faire revenir au BF tous les exilés politique dont Blaise Compaoré est une contre histoire et un mensonge politique. Appeler le retour de celui qui porte une lourde responsabilité devant l’histoire et le peuple est un acte apolitique. Les mots et les actes semblent avoir perdu leur sens avec ce mouvement Action Concorde. La concorde nationale n’est qu’au prix de la justice et de la vérité sur la gestion de Blaise Compaoré. Par ailleurs et jusqu’à preuve du contraire, il n’est pas un exilé politique. Personne, ni aucun régime n’a chassé le sus-nommé en CI. S’il n’y pas parti de son plein gré insurrection populaire oblique), ce n’est certainement pas en tant que réfugié politique qui est considéré par le peuple burkinabè. Ceux qui le définissent comme tel doivent en avoir les raisons. Dans le cadre de la liberté d’opinion et de manifestation, demander le retour de celui que du fossoyeurs d’hier relève simplement d’une insulte à notre histoire nationale, à la bravoure d’un peuple qui veut conquérir son indépendance face à toute forme de dictature, d’exploitation et de négation de droit à exister comme peuple. Le BF n’a nullement besoin d’un homme providentiel. Cette organisation fantasme et s’inscrit hors de l’histoire nationale dynamique. Sous le prétexte de jouissance de ses droits, ne faisons pas du BF le repère de ceux qui hier lui ont frayé son chemin de croix devant l’histoire. La lucidité n’est pas juste une question de jeunesse. Elle n’en est pas la panacée. La lucidité qui doit nous inspirer toutes et tous, c’est l’ambition de mettre fin aux grimoires, aux vieux caches-sexes de nos misères collectives, pour oser, transmettre, inventer et créer un Nouveau Burkina. Arrêtons de tourner en rond, pire, d’aller à contre courant de notre propre histoire. Komtiibo

  2. Il serait mieux pour vous de chercher un travail.restez ici que vous etes apolitique et blablabla.une chose est sûr,le burkina vivra apres blaose compaoré.celui qui ne le peut pas,peut lui emboiter le pas.

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