Elections au Burkina Faso : « Roch Marc Christian Kaboré est un Thomas Sankara » (Inoussa Bulgo)
Réuni en congrès extraordinaire ce mercredi 9 septembre 2020 à Ouagadougou, le Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI) a choisi et investi Roch Marc Christian Kaboré comme son candidat à la présidentielle de 22 novembre.
Créé en décembre 2019, le Rassemblement patriotique pour l’intégrité a organisé son premier extraordinaire en marge des échéances électorales de novembre 2020. Ce congrès a permis au parti du pilon et du mortier, comme l’appellent les initiateurs, de choisir le président sortant Roch Kaboré et de l’investir comme son candidat à l’élection présidentielle qui se tiendra en novembre de l’année en cours.
Selon le président national du Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI), Inoussa Bulgo, le choix que son parti a porté sur le président sortant Roch Kaboré se justifie par l’« intégrité » de celui-ci.
« L’intégrité en l’homme individu que nous avons remarqué depuis belle lurette depuis que nous sommes sur la scène politique. Vous voyez que le pays traverse des péripéties mais il est resté digne et intègre », a-t-il dit. Et de poursuivre qu’il est resté courageux pour affronter les « obstacles du moment ».
De l’avis du président du RPI, le président Roch Kaboré est un « Thomas Sankara » en sa manière. « Un Thomas Sankara en démocratie. Un Thomas Sankara en démocratie doit être différent du Thomas Sankara de la révolution », a-t-il ajouté.
« Un Thomas Sankara en démocratie »
Le programme de Thomas Sankara, a-t-il rajouté, est en train de revenir en sa manière sous le régime du président Kaboré.
Il a poursuivi que son parti est venu pour changer les choses mais en apprenant auprès des anciens. « Changer en suivant les grands, changer en suivant nos papas, changer en suivant nos responsables. On n’est pas venu pour couper du coup, on veut apprendre pour changer », a-t-il laissé entendre.
Aussi, Inoussa Bulgo a fait noter que son parti s’est fixé pour objectif de travailler à « se faire courtiser pour nos papas ».
La question sécuritaire qualifiée de catastrophe naturelle
« Nous n’allons pas bousculer nos papas, non nous ne sommes pas venus pour les bousculer. Nous allons travailler à ce qu’eux-mêmes se rendent compte qu’il y a la jeunesse au pays. Nous allons travailler à ce qu’ils se rendent compte que la jeunesse est consciente de l’avenir de son pays. Et en ce moment eux-mêmes vont nous remettre le pays », a-t-il soutenu.
Pour lui, la question sécuritaire est classée comme une « catastrophe naturelle ». « Ça vient comme les inondations. Ça vient comme ça. Et il faut savoir s’adapter », a-t-il dit.
A l’écouter, le RPI regroupe les démissionnaires du MPP, de l’UPC et de l’UNIR/PS…
A noter que le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti au pouvoir, dans un communiqué paru dans la soirée du 9 septembre 2020, a indiqué n’avoir pas pris part au congrès du RPI.
Willy SAGBE
Burkina 24
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