Des métisses de mères congolaises réclament justice à l’État belge

publicite

Des métisses congolaises enlevées à leurs mères et élevées dans un couvent de Katenge dans la région du Kansaï ont décidé de porter plainte contre l’Etat belge du fait de « leurs enfances volées et une vie perdue ». La première audience de ce procès sans précédent pour la Belgique se tient ce jeudi 10 Septembre 2020 à Bruxelles la capitale.

La suite après cette publicité

« Après ma naissance, mon père, qui était parti en vacances, est revenu et ne m’a pas trouvée, car l’Etat belge m’avait enlevée. J’avais deux ans« , relate Léa Tavares Mujinga de père de race blanche et de mère noire. L’union de ces deux couleurs à l’époque coloniale était vue comme étant une vilaine tâche. « On nous appelait les enfants du péché, parce qu’un blanc n’avait pas le droit d’épouser une noire. Si un blanc ou une blanche épousait un noir ou une noire, c’était un péché. Donc l’enfant qui naissait était un enfant de la prostitution », explique-t-elle.

À l’indépendance en 1960, ces enfants métisses encore au couvent attendent vainement d’être rapatriés avec les religieuses vers la Belgique, l’ancienne colonie. Les fillettes restent seules et sont confiées à des miliciens.

« On est là, on nous met toutes en ligne par terre : « allez, écartez vos jambes, on va vous montrer comment on met des enfants au monde (NDRL : Simone parle des miliciens qui sévissaient dans la région du Kasaï), avec des bougies. Mais à ce moment-là, nous n’avions pas de notion de ce qu’était la pudeur, de notre corps. Nous n’étions que des petites livrées à elles-mêmes. Et on nous a demandé de faire ça. On a obéi malgré toutes les menaces. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’on comprend. Heureusement, il y avait deux ou trois grandes filles qui se sont cachées, mais nous on était plus jeunes alors on s’est laissées faire sans savoir si ce qu’ils faisaient était bien ou mal« , se souvient Simone Ngalula.

Ces métisses congolaises malgré les excuses de l’Etat belge en 2019,  ont porté plainte pour « crimes contre l’humanité ». La première audience de ce procès sans précédent pour la Belgique se tient ce jeudi 10 Septembre 2020 à Bruxelles.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : Africanews

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page