Burkina : Harouna Kaboré dans des champs de coton à Tenkodogo

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Le ministre du commerce Harouna Kaboré a effectué une visite des champs de coton ce jeudi 17 septembre 2020 à Tenkodogo. Cette visite avait pour objectif de s’imprégner des réalités du terrain et soutenir les producteurs cotonniers.

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C’est un champ de coton d’une surface de 10 hectares que le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré a visité à Negaré, situé à une quinzaine de kilomètres de Tenkodogo.  Cette visite s’inscrit dans le cadre de la stratégie mise en œuvre pour relancer définitivement la production cotonnière.

 « Nous avons engagé une réflexion et nous mettons des actions pour changer le modèle économique qui désormais vise à la fois à maintenir notre leadership en matière de production de coton en termes de tournage mais aussi à transformer jusqu’à 25% du coton au plan national pour renforcer la filière textile habillement.

Ce travail bien entendu commence par le maillon transformation qui produit la matière première. C’est pour cela qu’à chaque saison, nous prenons des décisions à la fois pour soutenir les producteurs en termes d’accompagnement pour l’accessibilité des intrants,  et aussi faire en sorte que les prix d’achat puissent refléter les réalités, en tenant compte de l’ensemble des paramètres nationaux  et internationaux en la matière », a-t-il affirmé.

Une partie du champ de coton de Adama Kéré

« Selon les dires même des producteurs, les intrants qui ont été apportés cette année, notamment au niveau des pesticides,  permettent de couvrir largement en matière de combat des insectes qui interviennent et qui attaquent le cotonnier mais aussi le coton. Ils ont aussi indiqué que l’ensemble des engrais qu’ils ont reçu permet de nourrir convenablement la plante et il y a un paramètre effectivement que personne ne maîtrise. C’est la question des pluviométries, mais Dieu merci, cette année on a une pluviométrie qui jusque-là est acceptable », a laissé entendre Harouna Kaboré.

A l’issue de la visite, le premier responsable du commerce a annoncé avoir constaté que dans cette zone, ceux qui avaient abandonné du fait des problèmes tels que les impayés et la qualité des intrants, qu’ils ont rencontrés dans la filière, sont finalement revenus la production du coton.

C’est le champ de Adama Kéré, cotonculteur  depuis 4 ans, qui a reçu la visite du ministre et de sa délégation. « Nous sommes contents parce qu’il pleut bien. Actuellement nous sommes heureux et nous demandons à Dieu de nous accorder une bonne fin des pluies. On demande de nous aider avec les intrants », a -t-il demandé.

Adama Kéré espère une bonne fin de pluviométrie

Le ministre Harouna Kaboré a été accompagné par quelques artistes membres du collectif Lamkoada dont Alif Naaba, Marie Gayerie et Dicko Fils. Ceux-ci sont également venus soutenir les cotonculteurs. « On est venu toucher du doigt pour comprendre mieux leurs problèmes rencontrés dans cette filière. Encourager les cotonculteurs qui font un travail formidable qui nous permet de nous habiller », a-t-il affirmé.

Les producteurs ont demandé l’accompagnement de l’Etat en matière de coût des intrants, la mise en œuvre des autres pans dont l’usine d’égrainage, les infrastructures routières pour faciliter les écoulements.

A l’issue de la visite du champ, Harouna Kaboré s’est rendu sur le site de l’unité d’égrainage. Il a assuré, au regard de l’avancement des travaux, qu’il n’y a pas de retard. « Quand on regarde l’évolution du chantier, je pense que sauf cataclysme, on est toujours dans le timing », a-t-il déclaré.

Harouna Kaboré, ministre du commerce sur le chantier de l’usine d’égrainage de Tenkodogo

La réception de l’usine est prévue pour le premier trimestre de l’année 2021. Il est envisagé d’implanter une unité d’huilerie pour compléter la chaine avec des produits dérivés de coton.

A en croire le directeur des opérations de Faso coton, Marc Leynaert, l’usine a une capacité de deux lignes d’égrainage de 35 000 tonnes par an, avec possibilité à terme d’ajouter une troisième ligne qui pourra passer environ 10 000 tonnes  de plus par an.

Alice Suglimani THIOMBIANO

Burkina 24

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