Respect du quota genre aux législatives : L’IGD pose le débat

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L’Institut Général Tiémoko Marc Garango (IGD) a organisé ce vendredi 23 octobre 2020 à Ouagadougou, un dialogue traitant du respect de la loi sur le quota genre lors des élections de novembre 2020.

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Un exposé sur le positionnement des femmes dans les différents partis politiques lors des élections législatives a été présenté par l’analyste Roger Minoungou. Selon ses explications, il lui a été demandé de faire une analyse sur les listes provisoires des candidats aux élections législatives sous la coupe de la nouvelle loi  portant quota genre au Burkina Faso.

 « A l’analyse, on se rend compte que la loi a produit ses premiers effets qui ne semblent pas très satisfaisants car on voit des disparités. Il est assez difficile sinon impossible pour les partis politiques de respecter scrupuleusement non seulement la lettre, mais aussi l’esprit de la loi telle que votée, qui voudrait qu’on ait des listes alternées du genre aussi bien sur les listes des titulaires que des suppléants. C’est le constat qui est sorti et mérite réflexion »,  a-t-il indiqué.

L’analyste a poursuivi ses explications en montrant qu’en ce qui concerne l’état des lieux, il s’est intéressé à 6 partis politiques.  « Quand on regarde les listes nationales de ces partis politiques, on voit qu’à travers la sommation, on a l’impression que le quota est respecté parce qu’on arrive à 70% d’hommes contre 30% de femmes. Mais quand on y regarde de très près, on voit d’abord qu’aucun des partis politiques n’a pu respecter le positionnement alterné tels que souhaité par la loi. Le deuxième constat c’est qu’il y a des partis politiques qui n’ont pas pu positionner une seule femme comme titulaire ou tête de liste sur leur liste électorale », dit-il. La majeure partie donc a préféré mettre les femmes comme des suppléantes. Ce qui n’est vraiment pas l’esprit de la loi telle que votée, a-t-il précisé.

A l’en croire, la loi a pour objectif de renforcer et d’améliorer la représentativité des femmes. Malheureusement, on se rend à l’évidence que cette demande ou attente n’est pas satisfaisante. «Nous nous sommes aussi intéressés aux listes provinciales. Quand on regarde de près ces listes, on voit que les meilleurs placements quand cela existe aussi, c’est généralement en deçà et alors il y a inquiétude de voir que la représentativité des femmes pourrait baisser si rien n’est fait », commente Roger Minoungou.

Le directeur exécutif de l’IGD Dr. Abdoul Karim Saïdou, quant à lui, a fait comprendre que cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un projet de renforcement de la participation politique des femmes que l’institut met en œuvre en partenariat avec la fondation internationale du parti du centre suédois. Il dit avoir voulu à travers cette rencontre interroger la mise en œuvre de la loi sur le quota genre, notamment avec le dépôt des listes de candidatures pour les législatives.

Laeticia PAFADNAM (Stagiaire)

Burkina24  

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