Législatives au Burkina Faso : Le Mouvement SENS dévoile ses « grands chantiers » à Bobo

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En lice pour les élections  législatives du 22 novembre 2020, le Mouvement SENS s’est présenté à la presse le lundi 2 novembre 2020 à Bobo-Dioulasso. Se réclamant des idéaux sankaristes, le mouvement indépendant entend apporter la rupture et la refondation dans la sphère politique à travers « quatre grands chantiers ».

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A cette rencontre avec la presse, le président de SENS Maitre Guy Hervé Kam a présenté ses «grands chantiers ». Mais avant tout, l’ex coordonnateur du Balai citoyen tient à marquer un challenge, celui de canaliser la force tant réputée de la jeunesse burkinabè. «  Puisque personne ne veut donner l’opportunité à la jeunesse laissée aux oubliettes, nous avons construit le mouvement  SENS avec eux pour que ça leur serve de tremplin », explique-t-il. Avant de dévoiler les chantiers proprement dits. « A l’issue notre rencontre avec les populations, nous avons travaillé sur la question de la Commande publique, la reconnaissance légale des mariages coutumiers et religieux, la règlementation de la Commande publique et la rationalisation des partis politiques », énumère-t-il.

Légalisation des mariages religieux et coutumiers

Si le mouvement SENS s’est mis en lice pour les élections législatives, c’est dans le souci d’apporter un meilleur lendemain au peuple. A commencer par la réduction des inégalités.  D’où cette volonté de corriger une injustice qui trône dans le code des personnes et de la famille. «  Au Burkina Faso, pour être marié, il faut aller devant l’officier de l’Etat civil, une grande partie de nos citoyens ne le savent même pas se marient suivant les règles de leurs traditions et religions. Et en cas de décès par exemple, le conjoint survivant ne peut pas hériter parce que la loi ne le reconnait pas comme tel ».

Ce qui semble injuste aux yeux de Maitre Kam. « Parce que la condition de forme de mariage telle que célébrée actuellement à la mairie ne répond pas à notre culture. C’est une pratique qui tire ses origines de la culture occidentale qui a ses qualités mais qui ne sont pas les seules », juge-t-il.

La prison pour les chantiers mal exécutés

Aussi, le mouvement SENS veut opérer un changement fondamental au niveau de la Commande publique à travers la pénalisation de la mauvaise exécution des marchés publics. « Si une entreprise exécute mal un chantier de l’Etat, il est tout à fait normal qu’elle puisse être poursuivie et condamnée à des peines d’emprisonnement ». A cela s’ajoute l’amélioration de la participation des jeunes à l’entrepreneuriat. A cet effet, une part de marché public leur sera dédiée tout en les épargnant des paiements de garantie dans le processus d’attribution des marchés publics.

Foncier

L’autre « bombe » que le mouvement veut désactiver est le problème foncier.  Des lois seront donc proposées pour que les promoteurs immobiliers se consacrent exclusivement à la promotion immobilière et non à la promotion foncière qui est à la base de l’accaparement des terres des populations.

Partis politiques

SENS veut aussi rationnaliser les créations des partis politiques, encadrer leurs financements et accroitre la représentativité des jeunes dans les sphères décisionnelles. « Nous allons privilégier les femmes et les jeunes dans  la répartition de la subvention que l’Etat octroie aux partis politiques afin de renforcer leur participation dans les sphères décisionnelles », dit-il.

Mais pour arriver cette « rupture et cette refondation », il invite les populations à placer leur confiance au mouvement qui a pour slogan « Servir et non se servir ». 

Aminata SANOU

Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso

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