Zéphirin Diabré à Kaya : « Si je suis élu, il n’y aura pas du ‘yada yada’, mais du ‘touma touma’ »

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Zéphirin Diabré et l’Union pour le Progrès et le Changement continuent de dérouler leur programme de campagne. Ce lundi 2 novembre 2020, c’est à Kaya dans le Centre-Nord, que le parti du Lion est allé présenter son offre politique.

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A Kaya, Zéphirin Diabré avait à cœur de botter en touche l’argument ethnique sur lequel ses détracteurs se sont appuyés pour battre campagne contre lui en 2015. Bien à l’aise en mooré, le Bissa de Goumbousgou voulait faire taire ceux qui exhibent encore la carte de son appartenance ethnique pour le dénigrer.

Pendant près d’une trentaine de minutes, Zéphirin Diabré a démontré à la population du Centre-Nord que le mooré n’avait plus de secret pour lui.  Mieux, il leur demande de se méfier des candidats qui s’appuient sur l’argument ethnique, parce qu’il est source de division.

« Je suis sûr que beaucoup ne savaient pas que je parle aussi bien le mooré. Pourtant ce n’est pas ma langue maternelle. Mais je suis avant tout Burkinabè. Et pour ce qui est du pouvoir du Blanc, il faut plutôt se poser la question si la personne est capable de gouverner ou pas », déclare-t-il. 

« Si vous vous trompez en 2020, vous donnez encore cinq ans de malheur au pays… »

Après cette mise au point, le candidat de l’UPC n’a pas été tendre avec le bilan du pouvoir du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). Prêchant son programme politique devant un public composé aussi de déplacés internes, Zéphirin Diabré s’est montré compatissant à leur cause et a fustigé la façon de gérer la crise sécuritaire par Roch Marc Christian Kaboré.

Faisant de la lutte contre le terrorisme sa première urgence, Zéphirin Diabré qui dit avoir pris langue avec l’opposant malien Soumaila Cissé (otage des terroristes pendant 6 mois), dit être convaincu que l’offensive militaire seule ne suffit pas pour en finir avec cette crise.

« Je vais prendre l’engagement, que la priorité des priorités de mon gouvernement, sera de faire en sorte qu’ils (les déplacés internes, ndlr) puissent repartir chez eux, s’installer chez eux et développer leur région », promet Zéphirin Diabré.

« Vous vous êtes trompés en 2015, vous ne devez plus vous tromper en 2020. Si vous vous trompez en 2020, vous donnez encore cinq ans de malheur au pays et au Centre-Nord », poursuit-il.

Mobilisation « impressionnante » des militants de l’UPC au stade régional de Kaya

Comme depuis le début de sa campagne, la question de la réconciliation nationale est très présente dans le discours du candidat de l’UPC. Et au Centre-Nord encore il s’est voulu on ne peut plus clair sur cette question.

« Si je suis élu, je mettrai en place un gouvernement de réconciliation nationale. Et dans ce gouvernement, même le MPP va venir. Il faut qu’on se mette ensemble, que chacun apporte son expérience et son intelligence pour qu’on construise le pays. Dès lors qu’il s’agit de construire le pays, on ne doit pas regarder la couleur de quelqu’un, on doit regarder ce qu’il sait faire. Et ce gouvernement de réconciliation nationale va faire en sorte que Blaise Compaoré revienne, que Zida revienne. Que tous ceux qui sont dehors reviennent. Qu’on finisse le problème ancien et qu’on se fasse pardon pour construire le Burkina Faso qui est notre patrie à tous », s’est exprimé Zéphirin Diabré dans un tonnerre d’applaudissements.

« Moi Zéphirin Diabré, je suis prêt pour le travail »

S’agissant des femmes, Zéphirin Diabré compte mettre en place une banque qui leur sera exclusivement dédiée et qui leur fournira des crédits pour leur permettre de mener leurs activités. Pour l’entreprenariat des jeunes, Diabré promet de mettre un fonds d’investissement à leur disposition.

Ici, une présentation des candidats UPC du Centre-Nord aux législatives

« Sur toutes les autres questions, je peux vous assurer et vous rassurer que moi Zéphirin Diabré, je suis prêt pour le travail.  Si je suis élu, dans la semaine de mon élection vous allez voir le Premier Ministre et le gouvernement qui seront immédiatement nommés pour qu’on commence à travailler. Il n’y aura pas du ‘yada yada’, il y’aura du ‘touma touma’. Parce que les problèmes que vous avez ici, il faut du touma touma, pour que ça aille vite. Nous, nous sommes prêts, c’est à vous maintenant de faire le bon choix le 22 novembre 2020 », a-t-il conclu.

Maxime Kaboré

Burkina 24

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