Côte d’Ivoire: Guillaume Soro appelle l’armée à prendre ses responsabilités

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Le Conseil National de la Transition mis en place par la coalition de l’opposition au lendemain de la présidentielle du 31 Octobre 2020 semble être décapitée mais refuse de mourir. Par la voix de Guillaume Soro, « le leader générationnel » et patron de Générations et Peuples Solidaires (Gps) dans une annonce diffusée sur les réseaux sociaux ce mercredi 04 Novembre 2020, dans un langage sans équivoque, l’ex-président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire a appelé les ivoiriens et l’armée à « se libérer de la dictature d’Alassane Ouattara ».

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Pour planter le décor, Guillaume Soro dans son « adresse à la nation » ivoirienne a fait savoir que « devant le parjure déshonorant dont s’est rendu coupable l’ex-président (Ndlr : Alassane Ouattara), j’ai décidé de m’assumer et de prendre la parole. Je prends la parole car mon honneur me le commande, la dignité de notre pays l’exige et le souvenir du sacrifice de tous ses illustres fils tombés pour la défense des valeurs de la République et de la démocratie de l’ordonnent ».

« Notre pays est désormais placé dans un contexte de vacance du pouvoir présidentiel car celui qui tente maladroitement de s’imposer n’en a ni le droit ni la légitimé », a décrit celui que les internautes défavorables à sa réputation raillent au travers du sobriquet « Anselmo bruit » faisant allusion à ses sorties répétées souvent jugées excessives.

Dénonçant le traitement de ces derniers jours dont les leaders de l’opposition ont été l’objet, Guillaume Soro a annoncé l’axe majeur de sa lutte à savoir poursuivre la mise en place du Conseil National de la Transition momentanément interrompue par la mise sous l’éteignoir des leaders de l’opposition. « Je m’adresse ici et maintenant aux corps constitués et à nos vaillantes forces de Défense et de Sécurité. Aux corps constitués je vous demande de désobéir aux ordres illégaux et de rallier le Conseil National de la Transition. Aux forces de Défense et de Sécurité (…), je voudrais vous dire aujourd’hui que malgré tout rien n’est perdu (…) je demande à vous soldats, sous-officiers, officiers, officiers supérieurs et officiers généraux de notre armée de vous regarder dans le miroir de votre âme et de votre conscience et d’agir pour stopper ces tueries», a lancé l’ex-collaborateur du pouvoir d’Abidjan pour qui « Alassane Ouattara n’est plus le Président de la Côte d’Ivoire ».

La communauté internationale qui s’inquiète et observe la situation en Côte d’Ivoire avec préoccupation, appellent au dialogue et à l’apaisement. La tension perceptive dans la période pré-électorale a été ravivée le 31 Octobre 2020 et bien au-delà et ce, à la faveur du mot d’ordre de l’opposition à un « boycott actif » de  après la présidentielle. La Commission électorale indépendante a annoncé la victoire du président sortant Alassane Ouattara, pour un autre mandat controversé.

Le gouvernement ivoirien a saisi la justice suite au mouvement de désobéissance civile initié par l’opposition, à l’origine de la création du Conseil national de transition (CNT) ayant pour mission principale de « doter la Côte d’Ivoire d’organes en vue de l’organisation d’élections justes, crédibles et transparents », comme l’ont expliqué les opposants ivoiriens dont la plupart ont été assignés à résidence ou mis aux arrêts depuis ce mardi 03 Novembre 2020.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU     

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire

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