Burkina Faso : Le procureur du Faso rend compte de l’évolution du dossier Norbert Zongo

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Le samedi 5 décembre 2020, le centre de presse Norbert Zongo a reçu les femmes et les hommes de presse dans le but de faire l’état des lieux des avancées juridiques du dossier Norbert Zongo, 22 ans environs après la disparition de l’homme et de ses compagnons. Cette activité a été un cadre d’échange entre le procureur du Faso et la presse.

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« Etant entendu que le dossier est toujours en cours et vous le savez, certains secrets de principes de l’instruction, font que beaucoup seront déçus. Mais c’est comme ça. On ne peut pas aller au-delà de certaines limites ». Ce sont les mots de Harouna Yoda qui a tenu à faire part de l’historique du dossier Norbert Zongo.

Il a tenu à rappeler que le 13 décembre 1998, Norbert Zongo, Yembi Ernest Zongo Blaise Ilboudo et Ablassé Nikièma ont été trouvés morts dans un véhicule de marque Toyota de type Land Cruizer et le dit véhicule était en feu. Il est allé plus loin en indiquant que le 31 décembre de la même année, le juge d’instruction du tribunal de Grande Instance de Ouagadougou a été saisi d’un réquisitoire introductif pour recherche des causes de la mort.

Courant avril 1999, le procureur du Faso a déclaré qu’un rapport de la commission d’enquête indépendante déléguée pour l’occasion a fourni une conclusion portant sur l’assassinat des occupants du véhicule. Il a continué par les faits historiques du 21 mai 1999 où le procureur du Faso près du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou a ouvert une information judiciaire contre x, menant à l’inculpation de Marcel Kafando le 2 février 2001 pour assassinat et destruction de biens mobiliers.

Le 18 août 2006, a-t-il dit, le dossier a été classé par une ordonnance de non-lieu rendue par le juge d’instruction, suite à laquelle les avocats de la défense ont entamé des procédures de protestation.

Les 30 et 31 octobre 2014 ont ravivé le dossier

Harouna Yoda a soutenu que le 16 décembre 2014, les avocats des ayants droit de Norbert et de ses compagnons ont adressé auprès du tribunal de grande instance de Ouagadougou une requête aux fins de réouverture d’informations, en avançant des documents retrouvés au domicile de François Compaoré et qui seraient de nature à incriminer ce dernier.

Il a affirmé que le 7 avril 2015, on assistait à la réouverture de l’information par une ordonnance remplie par le juge d’instruction en charge du cabinet numéro 4 du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, et qu’à la suite de laquelle « des dizaines de personnes ont été entendues comme témoins ». Pour cause, il a tenu à rappeler que cela a amené à la mise en examen de 4 personnes dont les soldats Yaro Banagoulo, Kombasséré Christoph et Nakoulma Wampasba et Compaoré François, frère cadet de l’ex président Blaise Compaoré, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis le 5 mai 2017.

Le pourquoi du retard de l’extradition de François Compaoré

A la même date, le juge d’instruction a émis une demande d’extradition de Compaoré François à l’adresse des autorités compétentes de la république française selon le procureur du Faso, qui a fait savoir qu’en application de cette demande d’extradition, le frère cadet de Blaise Compaoré aurait été interpelé le 29 octobre 2017 à l’aéroport Roissy Charles De Gaulles.

« C’est ainsi que les avocats de l’accusé ont formulé une demande de pourvoi en cassation contre l’extradition de François Compaoré qui a été rejetée par le gouvernement français. Suite à cela, les avocats de François Compaoré ont décidé que la décision dépend du conseil d’Etat, donc « on en est à ce niveau », d’après Harouna Yoda.

« 22 ans c’est beaucoup… pourquoi pas un jugement en contumace ? »

Le procureur du Faso n’a pas voulu aller au-delà du fait des secrets de juridiction, dans le sens où il a déclaré qu’une procédure judiciaire n’est pas un long fleuve tranquille. « Pour l’anecdote, l’arrestation de François Compaoré en 2018 avait coïncidé avec un voyage d’études que j’avais effectué avec des collègues à Paris dans un cadre purement de formation professionnelle. Il m’a été difficile d’enlever de l’esprit de certaines personnes qui pensaient qu’on devait revenir avec François Compaoré dans l’avion (…) qu’on n’était pas allé pour ça », a-t-il expliqué.

Josué TIENDREBEOGO (stagiaire)

Burkina 24

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