Elections 2020 au Burkina : Les résultats sous l’angle des droits humains

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La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a organisé une rencontre ce lundi 7 décembre 2020 à Ouagadougou, pour livrer les résultats de son monitoring axé sur les questions de droits humains en période électorale. La mission effectuée du 15 au 25 novembre 2020 a concerné 7 régions du pays que sont le Centre, le Centre-Nord, le Sahel, la Boucle du Mouhoun, le Nord et les Hauts-Bassins. Le scrutin a été certes émaillé d’incidents mais il y a des motifs de satisfaction pour la Commission.

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Ils étaient 237 moniteurs et observateurs des droits humains supervisés par les commissaires de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) à être déployés dans 7 régions dont 5 à fort défi sécuritaire et les deux grandes agglomérations que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

 Ils avaient pour mission de suivre et enregistrer les incidents liés aux violations des droits humains au cours de la période électorale écoulée. Les incidents ont été centralisés et traités par une équipe de veille en vue d’apporter des réponses d’urgence adéquates.

Plusieurs droits humains ont été mis en cause avant, pendant et quelques jours après le scrutin selon la rapporteure générale de la CNDH, Antoinette Pouya, à savoir le droit à la liberté de circulation, le droit à la liberté d’opinion et d’expression, le droit à la non-discrimination,  le droit à la santé et au bien-être et le droit à l’éducation.

Les types d’incidents relevés

Les incidents relevés par le CNDH sont liés aussi bien au déroulement des opérations électorales, qu’au développement des activités des partis politiques et à la situation sécuritaire.

Ce sont entre autres, l’arrêt des cours ou parfois le déplacement des écoliers dans des lieux non-appropriés aux études au profit  des membres de bureaux de vote dans des écoles, la perturbation des cours due aux meetings de campagne organisés dans des écoles ou à proximité, le non-respect des mesures barrières.  L’annulation de certains bureaux de vote la veille du scrutin ou l’ouverture tardive de certains bureaux de vote ou encore la non ouverture d’autres.

Discours de haine, menaces et provocations incluant des stigmatisations ethniques de militants de partis sur les populations, y compris femmes et personnes déplacées, ont été relayés par les observateurs. Des militants de partis politiques orientaient le choix des électeurs. Il a été noté un cas d’une bagarre entre une électrice et deux agents d’un bureau de vote et un affrontement entre militants de partis politiques.

Près de 650 cas d’incidents ont été recensés et selon le rapport, la région du Centre a connu le plus d’incidents avec des statistiques faisant cas de 140 incidents relevés, 70 au Centre-Nord, 41 au Sahel, 38 dans la région de la Boucle du Mouhoun, 116 au Nord, 111 à l’Est et 131 dans les Hauts-Bassins.

Pour un premier exercice du genre, la CNDH s’est aussi adossée à certaines structures d’observation des élections tels la CENI, le H-CRUN, le CSC, la CODEL et le WANEP surtout dans la coordination des réponses à apporter pour faire cesser les violations. Et le Président Kalifa Rodrigue Namoano de saluer cette collaboration et l’expérience enrichissante pour son équipe.

Cependant, la Commission a des motifs de satisfaction notamment en ce qui concerne le vote effectif des personnes privées de liberté et non déchues de leurs droits civiques mais aussi le vote des Burkinabè de l’extérieur.

Recommandations

Les recommandations sont faites à trois niveaux : à l’Etat, aux politiques et à la CENI pour des scrutins futurs exempts de violations des droits humains.

La commission a souhaité que l’Etat poursuive les opérations de sécurisation du territoire pour permettre à tous les électeurs de voter sur l’ensemble du territoire pour les prochaines échéances, qu’il applique la loi dans toute sa rigueur en cas de violation des dispositions du code électoral.

La CENI, elle a été appelée à «améliorer l’organisation des opérations de vote, assurer une meilleure formation des membres du bureau de vote sur les opérations de vote et les droits humains, à assurer l’effectivité du droit de vote à tous les citoyens détenteurs de la carte d’électeur et tous les détenus non déchus de leur droits civiques, à prévoir des aménagements spécifiques pour faciliter le vote des personnes en situation de handicap et un dispositif de priorisation au profit des personnes vulnérables ».

Quant aux candidats et aux partis politiques, ils sont appelés à respecter le code électoral, à renforcer les capacités des militants sur les questions électorales ainsi que sur le civisme.

Josué TIENDREBEOGO (stagiaire)

Burkina 24

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