Dossier Norbert Zongo : Les organisations maintiennent la pression au Burkina Faso

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À l’occasion du 22e anniversaire de l’assassinat du journaliste d’investigation, Norbert Zongo et ses compagnons, l’Association des journalistes du Burkina et quelques membres de la société civile leur ont rendu hommage le dimanche 13 décembre 2020. Des gerbes de fleurs ont été déposées aux pieds de leurs tombes au cimetière municipal de Gounghin.

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Cela  fait 22 ans jour pour jour que Norbert Zongo et ces compagnons ont été assassinés. Ce dimanche 13 décembre 2020 la tradition a encore une fois été respectée. L’Association des journalistes du Burkina (AJB), la société civile et les membres de famille leur ont rendu hommage.

Aussi, à la même occasion, une gerbe de fleurs en hommage aux martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 et du putsch manqué de 2015 a été déposée.

« Nous voici réunis une fois de plus devant ces tombes pour nous souvenir du jour sombre du dimanche 13 décembre 1988 », a déclaré Guézouma Sanogo, président de l’AJB.

Au cours de son intervention, le président de l’AJB est revenu sur les circonstances de l’ assassinat. « Ce jour-là, des individus aux desseins ignobles, diaboliquement inspirés, ont pris la grave décision d’assassiner Norbert Zongo et ses trois compagnons. Ce 12 décembre aux environs de 16h, des militaires sans âmes ni cœur, au service d’un pouvoir au vissage inhumain, ont mis à exécution un crime indescriptible qu’ils ont longuement planifié et mûri au cœur du pouvoir d’alors. En éliminant l’intrépide journaliste d’investigation, ils n’ont pas épargné la vie de ceux qui étaient en sa compagnie cet après-midi : son chauffeur Ablassé Nikiema, son ami Blaise Ilboudo et son petit frère Ernest Zongo », a-t-il rappelé.

Guézouma Sanogo a aussi fait savoir que ce meurtre a été perpétré dans le but de faire cesser les investigations que menait Norbert Zongo sur l’affaire David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré dont les conditions de sa mort ne sont pas élucidées.

Des avancées

Le président du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP), Chrysogone Zougmoré a, quant à lui, affirmé qu’au niveau judiciaire, le dossier Norbert Zongo connaît des avancées.

« Un avis favorable avait été donné pour l’extraction de François Compaoré, l’un des suspects sérieux dans le dossier Norbert Zongo. Nous avons aussi enregistré au mois de mars 2020 la signature du décret d’extradition de François Compaoré par le gouvernement français », a-t-il informé.

Et de poursuivre : « l’intéressé (ndlr François Compaoré) a déposé un ultime recours auprès du conseil d’État français, nous attendons que le conseil d’État français se prononce afin que les choses puissent avancer« .

Même son de trompète chez Maitre Bénéwendé Sankara, membre du collectif des avocats du dossier Norbert Zongo. Selon ses mots, le dossier n’a pas été « véritablement instruit car il a fallu l’insurrection de 2014 pour que le dossier puisse évoluer en 2015« .

Il a souligné que le dossier traine au regard de l’ampleur des crimes commis.  « Il y a une instruction sérieuse en vue d’un procès équitable qui pourra respecter les normes et standards internationaux », a-t-il rassuré.

Rappelons que le conseil d’État français se prononcera sur une possible extradition de François Compaoré le 18 décembre prochain.

Akim KY 
Burkina 24

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