Exclusion sociale des femmes par allégation de mangeuses d’âme : L’ONG « VOIX DE FEMMES » forment des journalistes

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L’exclusion sociale des femmes par allégation de mangeuses d’âme est un fléau qui a la peau dure au « Pays des Hommes intègres ». Afin d’outiller les hommes et femmes de médias sur la prévention de cette pratique sociale, l’ONG « VOIX DE FEMMES » a initié une formation dans la ville de Kaya. Ainsi, du 13 au 16 janvier 2021, les professionnels des médias et de la communication vont se familiariser avec les termes et les notions du milieu.

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Avec environ une soixantaine d’ethnies et trois principales religions, le Burkina Faso jouit d’une diversité culturelle. Même si cette diversité est perçue et considérée comme une force culture, certaines pratiques sont loin de faire bon chemin avec cette force. Parmi ces pratiques, il y a une qui tient à cœur l’ONG « VOIX DE FEMMES ». Il s’agit de la question de l’exclusion sociale des femmes par allégation de mangeuses d’âme.

Encore répandu au sein des populations rurales, « ce phénomène néfaste » a des impacts dévastateurs. Afin de permettre aux professionnels des médias d’avoir les notions nécessaires pour débusquer et prévenir cette pratique, « VOIX DE FEMMES» s’est attaqué au fléau. Classée au sein des violences basées sur le genre, l’exclusion sociale des femmes par allégation de mangeuses d’âme impacte négativement le bien-être des femmes au Burkina.

« Leurs propres enfants et parents ont souvent rompu tout lien avec elles »

Même s’il y a eu des progrès dans la mise en place d’une grande justice et équité sociale, le phénomène reste pertinent. Toujours fortement présente dans une vingtaine de provinces, l’exclusion sociale des femmes par allégation de mangeuses d’âme entraine des exclusions, des violences physiques et une confiscation des biens des femmes victimes. Pour venir en aide à ces femmes, des centres d’accueil ont été créés un peu partout.

Sur le territoire national, on dénombre 13 centres d’accueil. Ainsi, plus d’un millier de personnes sont prises en charge dans ces centres. Seulement, cette population des centres d’accueil est constituée majoritairement de femmes. « Ces femmes vivent dans l’exclusion totale car même leurs propres enfants et parents ont souvent rompu tout lien avec elles ». Cette exclusion constitue alors un « problème de droit humain ».

Selon « VOIX DE FEMMES », les pensionnaires des centres d’accueil ne « jouissent d’aucun droit et sont condamnées à rester dans ces centres et à vivre d’aumône jusqu’au soir de leur vie ». Cependant, le gouvernement a fait un grand pas mais cela reste insuffisant. En effet, à travers un plan d’action national 2012-2016, il met l’accent sur l’accompagnement des centres d’accueils. Et ce, à travers l’hébergement et la prise en charge alimentaire et sanitaire des femmes exclues.

Mais jusqu’à présent, les actions s’attaquant aux causes « sont peu ou pas du tout développées ». L’une des raisons qui explique cette situation reste la résistance des populations et les préjugés. Un constat que « VOIX DE FEMMES » déplore. L’ONG note également « une faible implication des médias ». A travers le présent atelier, elle veut promouvoir une meilleure implication des médias.

Basile SAMA

Burkina 24

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