Tribune │La drogue à mon mur, les larmes à mon mur

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Ceci est une tribune de Moussa Alex Congo sur la question de la drogue.

En surprenant l’adolescent inconnu au bas de mon mur, j’ai vite compris qu’il cachait quelque chose.

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Au fur et à mesure que je m’approchais de lui, son poignet gauche se refermait et sa main droite se repliait sur elle-même.  Le beau garçon (vraiment beau avec des favoris) dans toute sa jeunesse et juché sur un  scooter « dernier cri » me lança un regard à la fois pitoyable et plein de culpabilité.

Sans pouvoir apporter une réponse au pourquoi il se trouve à proximité de mon mur, le jeune garçon, les yeux hagards se mit à trembloter.

 Sans attendre, je lui lance précisément ces mots :  «Tu es jeune et promis à un bel avenir. Tu as toute la vie devant TOI. Tes parents rêvent chaque jour pour ton avenir qu’ils souhaitent radieux.  Avec la drogue que tu tiens dans la main, tu les tueras ainsi que ton propre avenir à petit feu. Imagine un seul instant le jour qu’ils apprendront que tu fumes la drogue…. Mets-toi à la place de ta mère et à la place de ton père un seul instant…. Regarde à chaque instant leur souffrance, leur misère morale et leur larme toutes les nuits…. ».

Le garçon, après m’avoir fixé plus longuement, le joint dans la main gauche et le briquet dans la main droite, se laisse surprendre par des gouttes de larmes en slalomant « mon père …, Ma mère…. ».  Je reviens à la charge pour lui  demander que penseront ses parents qui l’aiment bien au point de lui acheter une telle moto.

Il me regarde de nouveau et ses larmes coulent de plus belle avec des mots à peine audibles, « tonton je demande pardon !! tonton je demande pardon…. ».

En le regardant fixement, je me mis à couler des larmes et lui encore plus fort, sans doute choqué de voir un inconnu couler des larmes sans le connaitre.

Face au gamin qui se meurt, je lui  signifie qu’il peut puiser dans ses dernières ressources pour arrêter la consommation de ce produit dangereux qui le conduit vers la déchéance.

Cinq minutes sans nous parler et soudain le jeune démarre piteusement, toujours avec son joint à sa gauche et son briquet à sa main droite. Va-t-il l’allumer plus loin ou va-t-il puiser dans ses dernières ressources pour se sortir de ce gouffre mortel ? 

Dieu seul sait. Qu’il le sauve.


« Le journaliste a vocation à poser les problèmes », Albert Londres.

Moussa CONGO, journaliste, Ambassadeur de la paix

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