Bombardement de Bouaké : la justice française veut élucider l’affaire des suspects interpellés puis relâchés au Togo

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Le 06 Novembre 2004, dix (10) soldats sont tués dans l’attaque du camp militaire français de la force Licorne par deux avions Soukhoï pilotés par des mercenaires biélorusses et leurs co-pilotes ivoiriens. La justice France s’attèle à faire la lumière sur les nombreuses des zones d’ombres de ce dossier dont le procès est rouvert. Notamment l’interpellation et la relaxe des suspects au Togo au nez et à la barbe des autorités françaises.

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L’ex-attaché de sécurité intérieure à l’ambassade de France à Lomé, la capitale togolaise et chef de la délégation du service de coopération international de la police, SCTIP, Claude Taxis fait état de l’arrestation dans la matinée du 16 Novembre 2004 à la frontière Togo-Ghana de huit ressortissants biélorusses et deux Ivoiriens en provenance de Côte d’Ivoire. Il en est informé par le même jour par François Boko, le ministre togolais de l’Intérieur qui lui remet les photocopies de leurs passeports indiquant leur profession de « technicien agricole ».

Le ministre togolais et l’officier de police doutent de l’authenticité de ces informations donc consultent Paris au service de coopération internationale de la police. A 16h le même jour, il reçoit l’ordre « de ne rien faire ». Même son de cloche à la direction des renseignements militaires, DRM.

Les sécurocrates de l’Ambassade de France au Togo se mettent à table avec l’ambassadeur et envoient à de nombreux destinataires, dont la cellule Afrique de l’Elysée, le conseiller diplomatique du Premier ministre, l’Elysée et les cabinets des trois ministres : Affaires étrangères, Défense et Intérieur une demande de consigne. « Au final, notre action est restée sans suite : pas de directives de mon côté et l’ambassadeur n’a rien reçu par les Affaires étrangères ni via le canal du collègue de l’Intérieur, donc il a décidé qu’on n’avait pas les instructions pour se faire remettre ces hommes », résume l’attaché défense Jean-Paul Battesti selon qui seule une « incompréhension » pourrait justifier cette absence de réaction de la part de Paris. Il a reconnu avoir été longuement intrigué avoir été après avoir vu « quelques mois après, en une de Paris Match, le pilote biélorusse qui descendait de l’avion » et dont il a reconnu la photo sur l’un des passeports.

Dans les jours qui arrivent comparaîtront devant le juge d’autres témoins issus de la haute hiérarchie de l’état-major, et les autorités diplomatiques et politiques citées dans cette affaire. Il s’agit notamment de Michèle Alliot-Marie, l’ex-ministre de la Défense dont l’audition est très attendue par les parties civiles. A l’annonce de sa comparution, des applaudissements se sont faits entendre dans la salle d’audience.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI

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