Marche du 24 avril à Fada : «Le soleil s’est levé aujourd’hui à l’Est»

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Les habitants et les ressortissants de la région de l’Est ont battu le pavé ce samedi 24 avril 2021 pour marquer leur mécontentement sur plusieurs aspects de la vie sociale, économique et sur l’insécurité qui règne dans cette partie du Burkina.

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Regroupés autour d’un mouvement dénommé « U Gulmu Fi », les fils et filles de la région ont fait une démonstration de leur force d’union autour d’une « cause noble ». Ils ont marché pour dénoncer « le délaissement de la région ». Ainsi donc, la coordination porte les préoccupations majeures de la région. C’est plus d’une trentaine de structures qui ont pris part à la marche. 

Les habitants de l’Est disent « non au délaissement » © DR

Selon le coordonnateur du mouvement, Ouoba Emmanuel, la manifestation du jour montre que « le soleil s’est levé aujourd’hui à l’Est». Pour lui, ce sont de nombreuses préoccupations qui ont conduit les populations à sortir dans les artères de la ville de Fada N’Gourma pour montrer aux yeux du monde les réalités que vivent les habitants de cette partie du « pays des Hommes intègres ». Il a aussi expliqué que « U Gulmu Fi » n’est pas un mouvement apparu subitement. C’est  un projet « longuement mûri ».

L’insécurité, la santé et l’exploitation

Ouoba Emmanuel a expliqué que lors des préparatifs de la marche, ils ont reçu une invitation du chef de l’État afin d’échanger. C’est la raison selon lui qui a conduit la coordination à effectuer un déplacement à Ouagadougou. « Nous avons dit que si le chef de l’État veut nous voir, nous allons y aller parce que nous ne sommes pas des gens qui cherchent à créer des problèmes. Au contraire, c’est parce qu’il y a des problèmes réels  que  nous sommes debout », a indiqué le coordonnateur de U Gulmu Fi. Ils ont donc fait un exposé des préoccupations au président du Faso.

Les manifestants demandent de se pencher sur les problèmes de la région de l’Est  © DR

Revenant sur les revendications contenues dans la plateforme revendicative du mouvement, Ouoba Emmanuel a expliqué qu’elle tient en 4 axes. Premièrement, il s’agit de la question sécuritaire. Pour le coordonnateur de U Gulmu Fi, pas besoin de faire un exposé sur cet aspect car tout est visible aux yeux de tous. « On ne peut même plus circuler sereinement à l’intérieur de cette région. Des gens sont obligés de quitter le pays pour revenir rentrer dans le pays. Ce n’est pas  normal et c’est très vilain », a-t-il martelé.

Après cette question, le mouvement a abordé l’aspect sanitaire. Pour U Gulmu Fi, « le CHR de Fada est lui-même mourant ». « Non seulement il est vétuste et dépassé et en plus, il manque de matériels, il manque de ressources  humaines », a souligné Ouoba Emmanuel. Après la question de la santé, vient le point sur l’exploitation du phosphate au niveau de la province de la Tapoa. « Nous avons souhaité qu’il soit fait en sorte que l’exploitation soit bénéfique aux populations locales »,a  expliqué le coordonnateur de U Gulmu Fi. 

Les routes

Le dernier grand point de la plateforme est la question du désenclavement de la région. Sur ce point, Ouoba Emmanuel a lancé que « ça se passe de commentaires ». « Je pense que tous ceux qui sont venus ont pu mesurer toute l’ampleur du problème. Dans tous les sens, le réseau routier est quasi inexistant », a-t-il laissé entendre. Il est donc inconcevable qu’ils parlent des préoccupations fondamentales de la région sans aborder cette question selon ses propos. U Gulmu Fi estime que tous ces problèmes dépassent les populations.

© DR

La coordination est également revenue sur les réponses du président du Faso lors de la rencontre. Ainsi donc, « le président a dit qu’il va donner instruction au ministre de la santé de se rendre à Fada la semaine prochaine pour rencontrer le personnel et évaluer les besoins », la dit le secrétaire général de U Gulmu Fi, Michel Ouoba.  Sur les autres questions de la plateforme revendicative, la coordination a indiqué que le chef de l’État a apporté des réponses. Cependant, elle estime que certaines sont des promesses.

Basile SAMA

Burkina 24

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