Liberté de presse : Le Burkina Faso classé 37ème au niveau mondial

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Le Burkina Faso célèbre ce 3 mai 2021,  la journée mondiale de la liberté de presse. Pour cette 28ème célébration, le thème retenu au niveau international est : « L’information comme bien public ». Au Burkina Faso, les différents acteurs ont placé cette célébration sous le thème : « La viabilité de l’entreprise de presse ». Une occasion pour les acteurs de mener des réflexions qui vont améliorer les conditions des entreprises de presse.

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Selon le classement mondial de Reporters Sans Frontières, le Burkina Faso occupe la 5e place en Afrique en matière de liberté de presse. Premier pays en Afrique francophone, le « Pays des Hommes intègres » pointe à la 37ème position au niveau mondial. Un classement qui donne des « motifs de satisfaction» au comité de pilotage du CNP-NZ.

 « Mais nous ne devons pas perdre de vue que les défis restent entiers pour construire des médias économiques viables, professionnellement irréprochables, libres et indépendants de toutes les chapelles politiques et des pouvoirs économiques », a déclaré Inoussa Ouédraogo, le président du comité de pilotage du CNP-NZ.

«A tous ces journalistes qui travaillent à troubler le sommeil des décideurs, des fonctionnaires, des chefs d’entreprise et des élus sans foi ni loi, le centre national de presse Norbert Zongo vous encourage à poursuivre votre travail de chien de garde pour que prennent fin au ‘Pays des Hommes intègres’, le pillage des deniers publics, la corruption et les crimes économiques de tout genre. Sachez que vous faites la fierté du ‘Pays des Hommes intègres’ et personne ne doit vous arrêter dans cette noble mission »

Inoussa Ouédraogo

A terme, les entreprises de presse doivent jouer leur rôle dans le renforcement de l’Etat de droit et à l’élargissement des espaces de liberté. Cependant, bon nombre d’obstacles se mettent sur le chemin de l’atteinte de ces objectifs. Appelés « Fossoyeurs de la liberté » par Inoussa Ouédraogo, ces obstacles sont liés à la question de la pandémie du Covid-19 et à l’insécurité.

 « Les fossoyeurs de la liberté, c’est aussi tous ceux qui travaillent à perpétuer l’impunité. L’une des conséquences de l’impunité dans le dossier Norbert Zongo ainsi que de tous les autres crimes crapuleux impunis dans ce pays est la recrudescence de la violence et des menaces régulières dont sont victimes certains journalistes et défenseurs de la liberté d’expression et de la presse », a ajouté Inoussa Ouédraogo.

Pour l’année 2020, le CNP-NZ a dénombré 6 cas d’agressions et de menaces de mort par balles à l‘égard des journalistes au Burkina. Revenant sur la question sécuritaire, le président du comité de pilotage du CNP-NZ a indiqué que « le terrorisme et les violences intercommunautaires sont une menace à l’endroit des journalistes ». Ajouté à cela, il a indiqué que certaines dispositions introduites dans le code pénal en 2019 constituent « des dispositions liberticides » pour les médias et les citoyens.

« Les fossoyeurs de la liberté, ce sont aussi ces hommes et femmes qui ont décidé d’abattre sur les travailleurs des médias publics une répression barbare et cynique à travers notamment des affectations arbitraires. Il est temps qu’il permettent à ces journalistes expulsés de Sidwaya et de la RTB de retrouver leurs places au sein des médias publics »

Moussa Ouédraogo

Sur le cas du Covid-19, Inoussa Ouédraogo a indiqué que la pandémie a « ébranlé tous les pays du monde entrainant des conséquences désastreuses ». Selon ses dires, les 123 millions de cas positifs constatés dans le monde ont porté un important coup au système de collecte des informations. « Cette pandémie a déstructuré les moyens et systèmes de production économique », a-t-il dit.

Prises dans cette dynamique mondiale, les entreprises de presse ont également été frappées négativement par les nombreuses mesures de riposte et lutte contre la maladie. Fort heureusement en face des fossoyeurs, il y a « les défenseurs », ceux qui soutiennent les initiatives diverses pour la promotion de la liberté de presse. « Vous êtes les plus forts, vous êtes les boucliers des journalistes. Et tant que vous resterez débout à nos côtés, nous n’allons pas flancher, nous n’allons pas courber l’échine », a martelé Inoussa Ouédraogo.

De son côté, le président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) Mathias Tankoano, a salué le classement du Burkina dans le domaine de la liberté de presse. Il reconnaît ainsi le travail des hommes et des femmes de médias. « Cela montre la qualité du travail que  les médias nationaux abattent », a-t-il dit. Pour lui, il faut maintenir le cap et consolider les acquis.

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