Burkina Faso : Le projet d’Oxfam a réduit l’abandon des classes à Zoungou

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 Zoungou  est l’une des communes de la province du Ganzourgou qui a  bénéficié du  projet  « Les enfants sont l’or du Burkina », initié par l’ONG Oxfam. Ce projet a pour  but d’accompagner le Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation  et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN), dans le retrait des enfants des sites miniers. L’école de Kuilmasga, qui a  bénéficié de ce projet, a été visitée le jeudi 20 mai 2021.

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Dans la commune de Zoungou, le projet  « Les enfants sont l’or du Burkina » intervient  dans les écoles de Kuilmasga et Wagha. En effet, à l’école de Kuilmasga, l’intervention du projet a permis de réduire l’abandon des classes. L’effectif de la classe de CM2 est passé de 140  à 167 élèves, à écouter  les premiers responsables.

Selon le représentant du maire de Zoungou, Amado Ganemtoré, l’orpaillage est un phénomène qui a amené les enfants à abandonner l’école au profit des sites d’or et le projet intervient pour amener les enfants à ne pas abandonner l’école et pour ramener ceux qui ont abandonné à y revenir.

Amado Ganemtoré, représentant du maire de Zoungou, le projet a amené de l’engouement dans les écoles où il intervient

Le projet a permis de former  des acteurs clés du système scolaire, notamment les parents et les enseignants, des animatrices et des parents d’élèves. Le projet « les enfants sont l’or du Burkina » a également permis  la mise en place d’un gouvernement scolaire et d’un club des jeunes filles.

« Ce qui amène la déscolarisation, c’est que souvent les parents même abandonnent l’éducation des enfants. Le projet a amené une certaine confiance des parents dans le monde éducatif. Aujourd’hui, si vous convoquez une réunion, vous allez voir l’engouement des parents. Vous allez voir que les parents s’impliquent davantage dans le système éducatif », a-t-il affirmé.

Le projet est mis en œuvre depuis 2020. Le directeur de l’école Kuilmasga, André Dagoba, a annoncé  qu’avant le projet, lorsque  l’administration convoquait  des assemblées générales, il y avait des retards. Mais avec ce projet, les partenaires contribuent à galvaniser les parents d’élèves qui viennent très tôt aux rencontres. 

Le directeur de l’école de Kuilmasga, André Dagoba, a relaté que depuis l’arrivée du projet, tous ceux qui avaient l’ambition d’abandonner les cours pour les sites d’or ne veulent plus le faire

Les enseignants ont ainsi bénéficié des  formations sur l’enseignement des disciplines, sur les techniques d’élaboration des évaluations et des thématiques sur la gestion des menstrues. Les parents ont été également  formés à la technique d’élaboration de microprogramme et l’éducation à la paix. L’Association des Parents d’Elèves (APE) et l’Association des Mères Educatrices (AME) ont reçu des formation sur leurs rôles respectifs.

« En octobre 2020, on avait déjà un cas. Un élève  avait rejoint le Mali, disant qu’il y avait son grand frère sur les sites d’or. Aussitôt informé, on a pris contact avec la famille et la semaine qui a suivi, l’enfant est revenu en classe », a-t-il déclaré.

Awa Ganemtoré est la  présidente de l’association des femmes de l’école. Elle  a loué les mérites du projet. «  Nous avons appris que nos enfants sont notre or. Ce que nous ne savions pas, nous l’avions appris et nous allons accompagner les enfants pour qu’ils deviennent des Hommes de demain. Nous ne voulons plus qu’ils laissent l’école pour suivre l’or », a-t-elle laissé entendre.

La ministre de la sécurité  du gouvernement scolaire, Nafissatou Nikiéma, veille  sur la sécurité de ses camarades en les invitant à éviter les disputes

Dans cette école également, un gouvernement scolaire  a été formé afin de rendre l’école plus attractive à travers des activités comme es journées de salubrité. Nafissatou Nikiéma, élève en classe de CM1 est la ministre de la sécurité.  « J’ai causé avec mes camarades en leur disant de laisser les bagarres. J’ai dit au maitre de ne plus frapper et le maitre a donné deux semaines pour voir si les élèves travaillent bien afin d’arrêter de  frapper. Depuis ce jour, on ne frappe plus dans notre école », a-t-elle précisé.

Alice Suglimani  THIMBIANO

Burkina 24

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