Biotechnologies agricoles à Bobo : « Il n’y aura jamais de niébé BT qui ne sera pas comestible », Docteur Edgar Traoré

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Le Forum ouvert sur les biotechnologies agricoles (OFAB-Burkina) en collaboration avec l’Agence nationale de biosécurité (ANB) a organisé une session de sensibilisation sur les biotechnologies agricoles et les textes régissant leur utilisation aux Burkina Faso le lundi 31 mai 2021 à Bobo-Dioulasso.

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Pendant quatre heures d’horloge, la centaine de participants composés de chercheurs, de producteurs, de leaders de la société civile et autres acteurs de développement est restée accrochée aux différentes communications présentées par les experts. « Les biotechnologies agricoles ont été développées en raison des nouveaux défis qui se sont présentés à l’humanité. Notamment le changement climatique, la rareté des terres cultivables et la faiblesse des rendements causée par les ravageurs », rappelle le Docteur Edgar Traoré, coordonnateur du Forum ouvert sur les biotechnologies agricoles (OFAB-Burkina).

Le Docteur Abdallah Dao, chercheur de l’INERA pour sa part s’est appesanti sur l’évolution du maïs. Un processus qui a commencé par un épi ressemblant à celui du riz pour ensuite devenir cette céréale vivrière internationale (dont les nœuds et entre-nœuds sont fixés sur une tige simple). Cette amélioration progressive a été réalisée grâce aux nouvelles technologies agricoles. Notamment les biotechnologies traditionnelles. En 2019, la production du maïs a été estimée à 1.710.898 tonnes, selon le Ministère de l’agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation du Burkina.

La biotechnologie, une aubaine pour le maïs

Cependant, cette denrée aux dires du spécialiste en génétique et amélioration variétale n’est pas au bout de ses merveilles. « Le maïs peut mieux développer son potentiel de rendement s’il est d’avantage amélioré par les techniques de la biotechnologie moderne », conclut le Docteur Abdallah Dao.

Des règles de transparence

Le Professeur Nicolas Barro, Directeur général de l’Agence nationale de biosécurité (ANB) quant à lui a présenté les dispositions légales qui régissent l’utilisation des biotechnologies dans notre pays. « En tant que régulateurs de ces nouvelles technologies, nous travaillons à encadrer le processus de bout en bout pour nous assurer qu’elles ne présentent pas de danger pour l’homme et l’environnement », présente-t-il. Et pour rassurer davantage, le Professeur Nicolas Barro rappelle que l’ANB respecte les règles de transparence régies par le protocole de Cartagena. Un accord qui exige que les pays signataires fournissent annuellement un rapport national sur la situation de la biotechnologie.

Niébé BT

Au Burkina, les chercheurs se sont intéressés au niébé, une autre céréale prisée mais malheureusement exposée à l’attaque de nuisibles pouvant causer des pertes allant jusqu’à 80% de son rendement. Grâce à la biotechnologie moderne, les généticiens ont amélioré cette céréale à forte valeur nutritionnelle par un gène supplémentaire afin de lui doter d’une résistance optimale.

A la fin du processus en phase expérimentale, le niébé BT selon le coordonnateur de OFAB-Burkina Edgar Traoré ne perdra pas ses qualités initiales. « Que ce soit les graines ou les feuilles pour l’homme et les tiges pour les animaux, il n’y aura jamais de niébé BT qui ne sera pas comestible », révèle-t-il.

Coton BT

Au cours des échanges, les producteurs ont rappelé leur volonté de revenir à la culture du coton génétiquement modifié qui selon leurs témoignages s’avère déterminant pour la survie de la filière de l’or blanc. Le Docteur Edgar Traoré les a rassurés de la disponibilité des chercheurs à résoudre la question de la longueur de la fibre qui a prévalu sa suspension par l’AICB en 2018. L’atelier a connu la participation de plusieurs experts comme le Directeur régional de la recherche et de l’innovation des Hauts-Bassins le Docteur Jacob Sanou,

Docteur Moussa Sawadogo, chargé principal du Programme AUDA/Népal-ABME et le professeur Alfred Traoré, recteur de l’université Auve nouvelle et premier expert de la biotechnologie au Burkina.

Aminata SANOU

Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso

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