Burkina Faso : Le Dialogue politique « suspendu »

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Les partis de la majorité présidentielle et de l’Opposition politique ont « suspendu » leur conclave le samedi 19 juin 2021. Depuis trois jours, du 17 au 19 juin, ils étaient réunis au Palais présidentiel à Ouagadougou pour échanger sur les sujets relatifs à la vie de la nation. Au sortir de cette rencontre, un seul point inscrit à l’ordre du jour a fait l’objet d’un consensus.

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« Nous n’avons pas fini nos travaux. Nous avons opéré une suspension de nos travaux, lesquels travaux seront repris le 3 juillet prochain ». C’est en ces termes que Simon Compaoré, représentant des partis membres de l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP), a débuté le point de la rencontre.

 Prolongation de la validité de ces cartes « jusqu’au 31 décembre 2022 »

Du point fait par Simon Compaoré au sortir du Dialogue politique, sur le plan politique, plusieurs questions ont été abordées. Il s’agit notamment du vote des Burkinabè dans les zones à fort défi sécuritaire, de la révision des dispositions relatives à l’enrôlement des électeurs, des documents de votation, du nomadisme politique, et de la campagne déguisée.  

Sur ces sujets, a précisé Simon Compaoré, pour certaines questions, les partis politiques « ont cru bon de rechercher beaucoup d’informations avant de revenir échanger ». Partant,  « 4 camarades ont été désignés pour retravailler sur ces questions pour que nous ayons des positions définitives le 3 juillet prochain », a précisé le porte-parole du jour.

Néanmoins, un point de consensus a été retenu. Il s’agit de la prolongation de la validité des cartes d’électeur, au regard des difficultés constatées dans la production des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB). De commun accord, la classe politique demande la prolongation de la validité de ces cartes « jusqu’au 31 décembre 2022 ». « Cette demande a été soumise au Président du Faso pour que ça puisse être pris en compte dans le projet de loi de révision du Code électoral », a ajouté Simon Compaoré.

 »  la démission du Premier ministre et du ministre de la défense « 

Outre les questions politiques, les différentes parties ont été briefées sur la situation sécuritaire par les ministres de défense, de la sécurité et le Chef d’Etat-major général des armées. Il ressort de ces communications, à écouter Simon Compaoré, que « des efforts ont été faits au niveau de l’Etat pour que la loi de programmation militaire soit bien exécutée. Ce qui a permis une dotation conséquente des FDS ».

Mais des besoins subsistent et le Dialogue politique a souhaité, a poursuivi Simon Compaoré, « que le gouvernement garde une oreille attentive aux préoccupations restantes qui sont soulevées par les FDS ».

« Lors du dernier Dialogue politique, nous avons fait une proposition qui a été mise en œuvre, mais qui n’est pas très opérationnelle. C’est la création d’un fonds qui sera alimenté par les Burkinabè en plus du budget national pour appuyer et conforter nos capacités d’acquisitions des moyens qui permettront à nos FDS d’être performantes sur le terrain. Nous avons souhaité que le gouvernement fasse en sorte qu’il y ait une large publicité sur ce fonds et que des dispositions pratiques soient mises en œuvre pour que les Burkinabè qui sont conscients des efforts que nous devons faire collectivement pour donner les moyens à nos FDS, puissent abonder de manière conséquente ce fonds ».

Simon Compaoré

Au nom du Chef de file de l’opposition politique, Eddie Komboïgo a précisé que sur certains points, les deux entités présentes à ce dialogue « n’ont pas toujours partagé les mêmes points de vue », notamment sur le plan sécuritaire, dit-il.

« C’est vrai, nous avons félicité et encouragé nos FDS, mais au regard du nombre de morts, de personnes déplacées, nous avons encore exigé la démission du Premier ministre et du ministre de la défense », a fait savoir le Chef de file de l’opposition politique. Par ailleurs, dans le processus de réconciliation nationale, le CFOP a souhaité que toute la classe politique soit associée.

Après ces trois jours de débats, la classe politique burkinabè se donne rendez-vous le 3 juillet 2021 pour délibérer sur les questions politiques susmentionnées. 

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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