Santé Sécurité humaine au Burkina Faso : « Toguna » pour briser les barrières et proposer des solutions

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Pour que les femmes et hommes du Burkina Faso puissent avancer collectivement dans la construction des solutions aux problèmes de la cité, l’Institut Supérieur de Sécurité Humaine (ISSH) a mis en place un modèle de palabres constructives, un espace de débat public sur des thématiques en lien avec la sécurité humaine dénommée « Toguna ». La première conférence de Toguna a eu lieu ce vendredi 16 juillet 2021 à l’ISSH avec d’imminents professeurs d’universités. Le public n’a pas manqué à ce rendez-vous du donner et du recevoir.

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« Toguna, appelé case à palabres en pays Dogon, est une construction qui permet aux anciens du village de venir palabrer sur les problèmes du village et également de la justice coutumière (…). C’est assis que l’on discute des choses sérieuses et qu’on trouve des solutions. C’est à cela que l’institut a voulu s’inspirer de cette façon de faire à l’africaine où la palabre permet de construire et d’avancer collectivement », a expliqué Zacharia Tiemtoré, Président du Conseil d’Administration de l’ISSH.

…développer la participation citoyenne à la gestion de la cité…

Zacharia Tiemtoré, Président du Conseil d’Administration de l’ISSH

Ce dernier a fait savoir que « Toguna » contribuera à développer la participation citoyenne à la gestion de la cité, et est une façon pour eux d’agir et de ne pas se résigner face à la crise sécuritaire du pays. Pour cela, pour chaque numéro « Toguna », qui sera diffusé tous les deux mois, une discussion se fera au préalable par un spécialiste, et par la suite les acteurs citoyens et citoyennes donneront leur point de vue sur le sujet.

Le Pr Jean François Kobiané, Professeur titulaire de démographie à l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP), à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, a donné une communication sur le dividende démographique aux participants sur le thème : « Le dividende démographique et le triptyque Population, pauvreté et développement durable. Quelles interrelations ? ».

Il a d’emblée définit la notion en ces termes : « Le dividende démographique est l’accélération de la croissance économique qui pourrait résulter d’un changement par âge d’un pays. Cette évolution démographique  entraine des changements en termes de rapport entre les différentes catégories à savoir les enfants, les personnes âgées, les personnes d’âges actifs. Cette dernière catégorie contribue le plus à la production des richesses. Le dividende suppose que lorsque cette population d’âges actifs est proportionnellement plus nombreuse que celle des enfants et personnes âgées, alors il y a une opportunité qui se présente pour le pays de pouvoir investir dans le développement. Mais cela suppose qu’il y a des politiques fortes et efficientes en matière d’éducation et de formation des enfants et jeunes qui vont entrer dans la tranche d’âge active à un moment donné mais aussi de création d’emploi.  Ce changement suppose qu’il y a des politiques d’accroissement de l’éducation de l’accès des femmes à l’éducation. C’est tout ceci qui va permettre d’avoir la transition démographique ; c’est-à-dire la baisse de la fécondité qui va suivre celle de la mortalité et à un moment donné, on aura plus de personnes d’âges actifs que de personnes dépendantes ».

La santé de la reproduction, un élément important dans le dividende démographique

Plusieurs facteurs entre dans le dividende démographique. Il s’agit de la santé de la reproduction. Selon le Pr Jean François, la santé de la reproduction est un élément important. En effet, argue-t-il, « pour que la transition de la fécondité intervienne, il faut des politiques en matière d’autonomisation de la femme ».

Cela reviendrait, à écouter le Pr, à permettre aux femmes d’accéder à une éducation continue (au-delà du primaire), car si elles sont plus éduquées, elles vont vouloir donc compte tenu de leurs aspirations au plan familial et professionnel futur, retarder leur entrée en vie maritale et féconde.

Il a donc rappelé qu’il faudrait des services de planification familiale de qualité et a souligné que la Santé sexuelle et reproductive  a toute sa place dans le processus du dividende économique mais qu’il faut la lier à l’autonomisation des femmes, a-t-il conclu.

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