TGI Ouaga II :« Tu vas aller en enfer » (Un combattant de l’État islamique au Juge)

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Pour ce troisième jour d’audience, était à la barre le malien D.M.I, né en 1996 et poursuivi pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste.

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D.M.I a été arrêté en 2019 à Ariel dans la province du Soum au Burkina Faso par la Force Barkhane après une opération anti-terroriste. La chambre correctionnelle spécialisée du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme a écouté, ce mercredi 11 août 2021, D.M.I accusé d’avoir rejoint « volontairement » un groupe terroriste en l’occurrence, l’État islamique au grand Sahara (EIGS).

Selon les investigations de la Force Barkhane et du juge d’instruction burkinabè, D.M.I a quitté son village, Kassa au Mali, a parcouru 300 kilomètres pour rejoindre une faction de l’Etat islamique au grand Sahara dans le but « de chercher l’argent » : deux millions de F CFA par mois pour les combattants et un million de FCFA par mois pour les non combattants.

A la barre, l’accusé a réfuté faire partie du groupe terroriste. « J’ai emprunté une moto pour aller à Ariel afin de demander de l’aide à un ami pour le baptême de mon enfant. J’ai quitté chez moi à 11h et je suis arrivé à 18h. C’est le jour de mon arrivée qu’on m’a arrêté », explique-t-il.

21 ans fermes assortis d’une période de sûreté de 14 ans

« Je n’ai rien fait, je n’ai pas volé, je n’ai pas tué quelqu’un et on ne m’a pas arrêté avec une arme », ajoute l’accusé D.M.I. Mais selon le ministère public, il a été arrêté après le bombardement d’un camp terroriste, une cache d’armes et de motos, à Ariel.

Des tests chimiques, relate le parquet, ont été faits par la Force Barkhane qui ont révélé des traces de poudre à canon sur les mains et les habits de l’inculpé après son arrestation. Le ministère public se dit alors convaincu de la culpabilité de D.M.I.

Il a ainsi requis une peine d’emprisonnement ferme de 21 ans assortie d’une période de sûreté de 15 ans et une amende de deux millions de FCFA. Statuant en dernier ressort, le tribunal a déclaré l’accusé coupable et en répression, l’a condamné à une peine d’emprisonnement ferme de 21 ans assortie d’une période de sûreté de 14 ans. D.M.I est, par ailleurs, sommé de s’acquitter d’une amende ferme de deux millions de FCFA.

En sortant, malgré l’arrêt des débats par le Juge, l’accusé a tenu à s’expliquer une dernière fois. Face au refus du Tribunal de l’écouter, D.M.I a lancé ceci au Juge : « Tu vas aller en enfer ».

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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