Afghanistan : Les talibans aux portes de Kaboul, le Président quitte le pays

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Des combattants insurgés ont été aperçus, ce dimanche 15 août 2021, par des habitants en banlieue éloignée de Kaboul.

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« Il y a des combattants talibans armés dans notre quartier, mais il n’y a pas de combat », a déclaré à l’Agence France-Presse un habitant d’une banlieue située à l’est de la capitale. En à peine dix jours, les talibans ont pris le contrôle de la majeure partie du pays, après une campagne militaire qui les a menés aux portes de Kaboul.

Les talibans ont cependant reçu l’ordre, ce 15 août, de ne pas entrer dans la capitale afghane. « L’Émirat islamique ordonne à toutes ses forces d’attendre aux portes de Kaboul, de ne pas essayer d’entrer dans la ville », a affirmé sur Twitter Zabihullah Mujahid, un porte-parole des talibans. Ces derniers veulent prendre le contrôle du pouvoir en Afghanistan « dans les jours à venir » par un transfert « pacifique », a déclaré l’un de leurs porte-paroles à la BBC, alors que leurs troupes encerclent la capitale.

Capituler, démissionner ou encore poursuivre le combat…

Une poignée de villes mineures sont encore sous le contrôle du gouvernement. Mais elles sont dispersées et coupées de la capitale, et n’ont plus une grande valeur stratégique, a écrit « Le Point ». La déroute semble totale pour les forces de sécurité afghanes, pourtant financées pendant 20 ans à coups de centaines de milliards de dollars.

Il faut désormais capituler ou démissionner ou encore poursuivre le combat pour sauver Kaboul, au risque d’être responsable d’un bain de sang.

 

« Il serait presque impossible pour [Ghani] de rallier les forces de sécurité pour défendre Kaboul. Toutes perspectives de combat dans la ville elle-même déclencheraient une catastrophe humanitaire majeure », a déclaré à l’AFP Ibraheem Thurial Bahiss, un consultant de l’International Crisis Group (ICG), estimant que la pression devait monter sur le chef de l’État pour qu’il démissionne.

La Russie ne prévoit pas d’évacuer son ambassade

Face à « l’effondrement » de l’armée afghane, le président américain, Joe Biden, a porté à 5 000 soldats le déploiement militaire à l’aéroport de Kaboul pour évacuer les diplomates américains et des civils afghans ayant coopéré avec les États-Unis qui craignent pour leur vie. Le Pentagone évalue à quelque 30 000 le nombre de personnes à évacuer au total.

Londres a parallèlement annoncé le redéploiement de 600 militaires pour aider les ressortissants britanniques à partir. Plusieurs pays occidentaux vont réduire au strict minimum leur présence, voire fermer provisoirement leurs ambassades. La Russie, quant à elle, ne prévoit pas d’évacuer son ambassade à Kaboul. 

La Russie fait, en effet, partie des pays ayant reçu des garanties de la part des talibans quant à la sécurité de leurs ambassades, a expliqué, par ailleurs, un fonctionnaire cité par l’agence RIA Novosty. La Russie œuvre aussi avec d’autres pays pour la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Afghanistan, a-t-il indiqué, assurant que la réunion devrait se tenir bientôt.

Dans l’après-midi de ce dimanche 15 août 2021, le président afghan, Ashraf Ghani, a quitté l’Afghanistan. « L’ancien président afghan a quitté la nation », a déclaré Abdullah Abdullah, qui est aussi le chef du Haut Conseil pour la réconciliation nationale, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.

 

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Rédaction B24

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