Burkina Faso : Des journalistes outillés sur la planification familiale

La rencontre d’échanges de 48h entre le ministère de la santé et les Hommes de médias a été close ce mardi 24 août 2021. Plusieurs propositions ont été soumises au ministère et ses collaborateurs dans le cadre de la promotion de la planification familiale au Burkina Faso.

Depuis hier 23 août 2021, les Hommes de médias et acteurs de la santé étaient en rencontre d’échanges et d’information à Ouagadougou. Ce mardi 24 août cette rencontre a refermé ses portes avec des perspectives liées aux difficultés  exposées par les représentants des organes de presse.

Concernant le comportement de la population sur la question, il est ressorti de ces échanges que les pesanteurs sociales constituent un frein à l’avancement de la planification familiale au Burkina. « Les médias étant considérés comme le 4ème pouvoir sont reconnus pour leur capacité à changer les comportements. Les médias sont reconnus pour leur capacité à toucher un large public, chose que la planification familiale a besoin », a dit Aguiébina Ouédraogo, représentant de la santé de la famille.

À l’entendre, la contribution de l’Etat dans la part de financement des stratégies de planification familiale reste insuffisante. A ce titre, il a déclaré qu’il incombe aux médias de diffuser les messages pour influencer les décideurs.

«  Nous ne pouvons pas dire que nous avons fait un grand pas si la plupart des financements nous viennent des partenaires.  Je suis sûr que si chacun de nous prend conscience que ce combat nous incombe à tous, le planning familial va rayonner  », a-t-il ajouté. 

Pour  le risque d’exposition des journalistes avec la situation sécuritaire, la chargée de programme santé de l’UNFPA, Dr Djeneba Sanon/Ouédraogo, a indiqué qu’aux situations exceptionnelles, se développent des stratégies exceptionnelles. 

«  Je ne dis à personne d’exposer sa vie. Les agents sur le terrain ont changé leur manière de sensibiliser dans ces zones. Donc à votre tour, je suis sûr que vous aurez des stratégies pour véhiculer l’information sans pour autant vous exposer », a-t-elle fait savoir. 

Les organes de presse, à leur tour, ont énuméré des difficultés qui constituent un frein à leur accompagnement par les productions médiatiques. Il s’est agi du manque de collaboration des acteurs sanitaires, les difficultés rencontrées dans la collecte d’information, la réticence ou l’ignorance de l’importance des productions dans certaines localités.

«  Dans le nouveau plan que nous mettons en place, nous prévoyons intégrer les concours pour les médias , des caravanes de presse, et des rencontres d’échanges avec la presse », a laissé entendre Raïssa Ouédraogo, directrice de communication du ministère de la santé.

La lourdeur administrative à laquelle fait face les organes de presse dans la collecte des informations a également fait objet d’échanges. Il est ressorti qu’elle est nécessaire pour éviter de faire passer des informations non avérées. 

« Cependant au regard de la collaboration étroite avec les médias, il va falloir mettre les moyens pour éviter de faire traîner les demandes soumises dans les différentes régions », a expliqué Dr Djeneba Sanon/Ouédraogo. 

Il faut noter qu’au delà des échanges sur la planification familiale, une palette de communication a été réservée à la vaccination contre le Covid-19. Tout en appelant la population à l’adhésion massive à la vaccination et aux actions de propositions liées à la planification familiale, la chargée de programme santé de l’UNFPA a soutenu que des défis majeurs restent à relever.

« Des millions de personnes ont reçu le vaccin dans le monde. A la date du 22 août 2021, plus de 77486 personnes au Burkina Faso ont été vaccinées. Le défi reste à toucher 10 millions de personnes  au Burkina Faso  », a conclu Halidou Idologo, de la direction de la prévention par la vaccination.

Abdoul Gani Barry

Burkina 24