Sécurité au Burkina Faso : Hamidou Zonga relate la vie à Foubé dans un roman

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Le journaliste et écrivain Hamidou Zonga a écrit son premier roman intitulé « Foubé ou la croisade des femmes ». Il y dépeint la situation qui prévaut dans cette localité du « pays des Hommes intègres ». La dédicace officielle du livre est intervenue ce samedi 11 septembre 2021 à Ouagadougou. 

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6 chapitres écrits en 82 pages, c’est le livre du jeune journaliste Hamidou Zonga. Du haut de ses 24 ans, l’écrivain a choisi de se lancer dans la cour de la littérature à travers une œuvre qui décrit la situation que vivent des milliers d’habitants dans le village de Foubé, localité situé dans le département de Barsalogho dans la province du Sanmatenga.  

Un récit qui offre des réponses à des questions sur la situation sécuritaire qui prévaut dans le Sahel. Ainsi donc, en 8 questions, Hamidou Zonga traduit le mal-être de tout le Burkina Faso, selon Boubacar Dao, président de la Société des Auteurs, des Gens de l’Ecrit et des Savoirs (SAGES). Pour lui, le jeune journaliste a choisi de rendre « témoignage de ce qui se passe » dans le village de Foubé.  

Revenant sur le titre, le président de la SAGES a souligné qu’il est « impressionnant et séduisant ». Une manière pour lui d’inviter tout le monde à découvrir ce qui se cache derrière ce titre. Pour sa part, l’auteur, Hamidou Zonga a expliqué qu’il a rédigé le livre dans un langage « simple, limpide et compréhensible ». Comme à un reportage, il veut se faire comprendre par tous. 

« La lecture du récit montre clairement la situation à Foubé. C’est alors une opportunité pour nous de dire exactement ce qui se passe. La situation à Foubé est marquée à ce jour par une présence de plus de 30.000 habitants dont 20.000 déplacés qui sont actuellement coupés du reste du monde et ça, depuis le 25 juillet 2021 (…) A partir de ce jour, les femmes qui partaient ravitailler Foubé à Pensa ont été refoulées. Et quelques jours après, 4 jeunes ont été kidnappés par les mêmes terroristes et ils n’ont pas été retrouvés jusqu’à présent (…) Du coup, il n’y a pas de vivres aujourd’hui à Foubé. Les gens se battent pour acheter un bol de vivre (…) En dehors de cela, nous avons avec le PAM plus de 300 tonnes de vivres qui ne peuvent pas arriver à Foubé parce que la route est coupée par les terroristes. Nous disons que si dans les jours à venir, il n’y a pas une aide humanitaire même si c’est par hélicoptère, nous avons 30.000 habitants  qui sont asphyxiés économiquement. Ça veut dire que nous pouvons perdre des gens (…) Si d’ici 3 jours, il n’y a pas d’aide humanitaire, ce n’est pas bon. On ne pourra pas dire que les autorités n’ont pas été averties. Il faut que tout le monde regarde dans la même direction et que des décisions urgentes soient prises (…) Il faut aussi déloger les terroristes qui sont dans trois sites et qui coupent le ravitaillement de Foubé. L’État-major est saisi. Actuellement, nous avons besoin d’une intervention rapide »

Moumouni Sawadogo, habitant de Foubé 

Le fruit de missions conjointes et clandestines, le roman du journaliste raconte la vie d’une partie de la population qui vit sous la peur au quotidien. « Cette œuvre n’est que la face visible de l’iceberg. Il y a tellement de choses que j’ai préféré mettre sous la couverture en attendant », a relevé l’auteur. De la région du Sahel au Nord en passant par la Boucle du Mouhoun, l’Est et le Centre-Nord, rien n’a été laissé par Hamidou Zonga. 

Sur la question de savoir pourquoi il a mis l’accent sur Foubé, l’auteur ne se fait pas prier pour apporter des éléments de réponses. « Au moment où j’étais à Foubé, il n’y avait pas d’action d’assistance d’envergure. Il n’y avait pas assez de vivres et d’eau. Les populations se nourrissent de feuilles. Et cela pendant 8 à 9 mois », a laissé entendre l’auteur. 

Des tueries, des viols, des maltraitances et une vie très difficile, c’est le constat qui a conduit le journaliste à mettre l’accent sur le village de Foubé. Sur les réponses qu’il essaie d’apporter à travers sa plume, Hamidou Zonga a dit que ce sont « des questions qui permettent à chaque lecteur de se faire une idée de la situation ».  

En guise de rappel, « Foubé ou la croisade des femmes » est disponible pour la modique somme de 3.000 FCFA. L’auteur a souligné que le livre apparait comme un moyen d’interpellation des autorités compétentes afin que des décisions urgentes puissent être prises.  

Basile SAMA

Burkina 24

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