Laurence Ilboudo : « Aujourd’hui, notre difficulté reste les enfants talibés »

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La ministre de la Femme, de la Solidarité Nationale, de la Famille et de l’Action Humanitaire était face à la presse  ce lundi 13 septembre 2021. Au centre de la rencontre, des questions relatives à la prise en charge des personnes déplacées internes et victimes de catastrophes naturelles ainsi que celles portant sur la protection et la promotion de certains groupes sociaux spécifiques.  

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A la date du 31 août 2021, le nombre de  personnes déplacés internes et victimes de catastrophe naturel était estimé  à 1 423 378. Ces personnes sont accueillies dans 274 communes réparties dans les 13 régions du pays.

Selon la ministre de la femme, Marshall Ilboudo « 1.313.769 » personnes déplacées internes et populations vulnérables ont bénéficié d’une assistance alimentaire de « 38000 tonnes » dans les 13 régions du pays. « Une priorité a été accordée aux régions à forts défis sécuritaires dont le Centre-Nord », a-t-elle affirmé.

Les chiffres sur les Personnes Déplacés Internes s’augmentent à chaque recensement. Mais elle a assuré que ce sont les zones d’accueil  des PDI qui changent. D’où une augmentation de PDI. Selon elle, il y a des PDI qui se cachent aux agents recenseurs parce qu’ils ont peur. « Nous avons un problème d’adhésion de recensement et non de recensement », a déclaré Marie Laurence Ilboudo en ajoutant qu’il est interdit à tout humanitaire de faire un recensement.

Pour le cas des PDI dans les villes de Ouagadougou et Bobo Dioulasso, la ministre a laissé entendre qu’ils ne peuvent pas bénéficier d’assistance humanitaire. « Le gouvernement a choisi de ne pas assister les PDI de Ouaga et Bobo. Nous les avons sensibilisés à retourner dans leurs zones d’accueil », a-t-elle signifié.

Sur la situation de la mobilité à risque et de la traite des enfants, 2 318  enfants présumés ou victimes de traite ont été interceptés par les services de sécurité, selon les données du rapport national  de 2020. Pour le premier trimestre de l’année 2021, ce sont 374 enfants qui ont déjà été interceptés, selon les données collectées par la Direction Générale de la Famille et de l’Enfant.

Dans la même logique, 58 enfants rencontrés lors des opérations de sécurisation du territoire par les Forces de Défense et de Sécurité, depuis le début de la crise sécuritaire ont été remis aux services sociaux.

En ce qui concerne la situation des femmes  dans la rue, 244 femmes ont bénéficié d’une formation, d’un équipement et d’un fonds de roulement pour la mise en œuvre d’activités génératrices de revenu. Cette action a permis  également de protéger 575 enfants qui accompagnaient ces femmes.

Elle a noté le retrait de la rue de 2218 enfants et envoyés dans des centres d’accueil et internats d’éducation. Marie Laurence Marshall a laissé entendre qu’il y a plus de talibés dans la rue que les enfants des familles démunis.

« Avant on voyait des enfants de 12 ans, 13 ans. Maintenant on voit des enfants de 6- 7 ans dans la rue. C’est inadmissible. Il faut que nous regardions ça. C’est un sujet important. Il est important de savoir qu’aujourd’hui notre difficulté reste les enfants talibés. Les parents sont sensibilisés aujourd’hui. Nous voyons moins d’enfants des familles vulnérables. C’est les enfants talibés aujourd’hui notre gros soucis », a-t-elle déploré.

Sur la question de violences basées sur le genre, au cours du mois de  mars à août, 555 cas de dénonciation de violence ont été enregistrés dont des violences physiques, sexuelles, psychologiques, culturelles et économique/patrimoniale. Ce sont 473 femmes et 82 hommes qui sont concernées par ces violences.

Alice Suglimani THIOMBIANO

Burkina 24

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