Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : Le pouvoir judiciaire entend jouer sa partition

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La rentrée 2021-2022 des juridictions du Burkina Faso a eu lieu ce vendredi 1er octobre 2021 à Ouagadougou. L’activité a été placée sous le thème « La contribution du pouvoir judiciaire à la lutte contre le terrorisme ». Une occasion pour les différentes institutions juridiques de mener des réflexions sur comment apporter leurs pierres à la guerre « contre les forces du mal ». Cette rentrée solennelle a été également le lieu pour elles de revenir sur les difficultés rencontrées dans l’exercice de leurs fonctions.

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A l’instar des acteurs scolaires, les juridictions du Burkina Faso ont aussi leurs chemins de salles. A la différence des salles de classes, ces derniers retournent dans les tribunaux et les salles d’audience afin de faire rayonner la justice.

Le thème retenu pour cette rentrée est « la contribution du pouvoir judiciaire à la lutte contre le terrorisme ». C’est le lieu alors pour la famille judiciaire  de faire le bilan de l’année écoulée, se projeter vers l’avenir et aborder la question des difficultés.

Dans un contexte marqué par une double crise, sécuritaire et sanitaire, les défis du moment s’avèrent énormes. Cependant, le président du conseil supérieur de la magistrature, Jean Kondé, estime que « dans la lutte qui se mène contre l’hydre terroriste, la contribution des magistrats ne devrait pas être de trop ».

Une manière pour lui de situer la pertinence du thème de la présente rentrée des juridictions du Burkina. Selon ses dires, la lutte contre le fléau de l’insécurité doit être un « combat qui engage toutes les forces de la nation burkinabè ».

Il faut le rappeler, plusieurs dossiers et pas des moindres, sont en attente de jugement. Certains suscitent une grande attention de la part des Burkinabè qui attendent que la justice se prononce de façon indépendante.

Sur cet aspect, Jean Kondé souligne que des efforts et des moyens sont en train d’être consentis afin de rendre cette indépendance véritable. Il veut ainsi œuvrer pour « une magistrature indépendante, digne, crédible et jouissant d’une confiance méritée ».

« Le pouvoir judiciaire qui tient en toute indépendance une place essentielle dans le maintien de l’État de droit est conscient de la nécessité de lutter contre le terrorisme avec efficacité tout en garantissant le respect des droits humains et des libertés individuelles et collectives. La justice est tenue de juger les auteurs présumés des actes terroristes en toute objectivité et impartialité en leur reconnaissant la présomption d’innocence et leur assurant un procès équitable. Elle doit pour ce faire respecter les dispositions constitutionnelles qui font de  notre pays un Etat de droit et tenir compte des obligations internationales souscrites par l’Etat burkinabè. Au même moment, la justice doit faire face à l’incompréhension et à la pression très forte du peuple au nom duquel elle rend les décisions de justice »

Jeanne Somda/Soulama, Commissaire du gouvernement adjointe au Conseil d’Etat 

Présent à cette audience solennelle de rentrée 2021-2022, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré,  a souligné que le thème retenu est d’actualité car dit-il, toutes les composantes doivent apporter leurs partitions dans la guerre contre le terrorisme.

Le chef de l’Etat a également abordé la question des difficultés. Pour lui, il manque des moyens financiers et humains pour aider ces juridictions à pouvoir assurer leurs missions.  « J’ai noté toutes les préoccupations et nous ferons en sorte que l’Etat puisse satisfaire à ces conditions », a-t-il laissé entendre.

Le  chef de file de l’opposition politique, Eddie Komboïgo, a également salué la pertinence du thème de la présente rentrée. Pour lui, « le pouvoir judiciaire doit avoir sa contribution ».  Il n’a pas manqué de souligner également que « ceux qui sont au pouvoir doivent travailler à ce que toutes les forces vives puissent se réunir pour se battre contre le terrorisme ».  Sur la question de la réconciliation nationale, Eddie Komboïgo a relevé que le processus est en retard.

« Pour une réconciliation qui devait se terminer six mois après l’élection du président, nous avons vu que le délai a été doublé. On espère au moins qu’ils vont tenir ce délai », a lancé le président du CDP.

Il faut noter qu’au cours de cette audience solennelle, le barreau des avocats a mené une plaidoirie afin que les conditions de travail des magistrats soient améliorées.

Basile SAMA

Burkina 24

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