Mali : Des partis politiques réagissent aux propos d’Emmanuel Macron à l’encontre du Premier ministre

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Mali – Les réactions consécutives aux propos du président Macron, le jeudi 30 Septembre 2021, à l’encontre des autorités de transition et notamment du Premier ministre Choguel Maïga, fusent de partout. Certains partis politiques maliens ont fait connaître leur point de vue.

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Emmanuel Macron, le chef d’Etat français, n’a pas été du tout tendre avec le Premier ministre Malien, Choguel Maïga qui avait dénoncé du haut de la tribune des Nations Unies le 25 Septembre dernier,  un « abandon en plein vol » du Mali par son soutien militaire face aux groupes terroristes.

En retour, Emmanuel Macron a parlé « d’une honte, qui déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement », dénonçant un gouvernement peu légitime du fait qu’il soit issu de deux coups d’Etat.

Jeamille Bittar, pour le compte du mouvement M5-RFP dont il en est le porte-parole, soutient que les propos tenus par le premier des Français sont une « déception » et demande le départ de la France du Mali car selon lui, elle se comporte comme des « ennemis voilés » de son pays : « C’est le néo-colonialisme qui continue. Les Maliens n’ont pas aujourd’hui de visibilité par rapport à cette présence militaire française en République du Mali. Il y a beaucoup de non-dits.

Comme la France avait déjà décidé de changer de méthodologie et de changer de stratégie -sans concertation préalable- nous préférons avoir aujourd’hui des mercenaires, que d’avoir des ennemis voilés en amis », a-t-il martelé avant de continuer (…) Les Français doivent partir. Ils nous ont abandonnés… Nous, nous disons que ce n’est plus à eux de nous dire qu’ils vont partir. Le peuple va demander simplement à ce qu’ils partent ».

Le  parti Yelema pour sa part, par la voix de son secrétaire et politique et porte-parole, Hamidou Doumbia, critique le ton « paternaliste » du président français et considère de manière générale que cette « guerre diplomatique » est un terreau fertile pour les groupes terroristes : « Le ton du président Macron est un peu paternaliste. Il aurait dû retenir les leçons de ce qui s’est passé à Pau.

Les populations africaines n’étaient pas du tout contentes du fait qu’on ait convoqué, d’une certaine manière leurs responsables. Le président Macron aurait pu utiliser un ton beaucoup plus diplomate, aurait dû adopter une autre démarche qui aurait pu permettre d’apaiser les tensions… Nous avons un peuple qui souffre depuis plus de dix ans de terrorisme !

Que les populations entendent cette guerre diplomatique qui ne dit pas son nom, ça renforce encore les jihadistes. Les deux États doivent se comprendre, discuter d’un partenariat gagnant-gagnant. Et il faut que les deux États tirent les leçons nécessaires de ce qui s’est passé. S’il y a exaspération, c’est que les populations ont du mal à voir l’efficacité de l’intervention des forces étrangères sur le territoire malien », remarque Hamidou Doumbia.

Pendant ce temps, sur le terrain, la coopération se poursuit. Ce fut le cas dans la région de Gossi, où le Groupement tactique désert de Barkhane et une campagne des forces armées maliennes ont neutralisé des groupes terroristes et mené ensemble des opérations de reconnaissance.

Le Mali, a par ailleurs, formalisé sa coopération militaire avec la Russie en réceptionnant ce vendredi 1er Octobre 2021, en présence de son Ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, quatre hélicoptères russes acquis par son pays.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI

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