FESPACO 2021 : Défi relevé !

publicite

Reporté pour cause de Covid-19, la 27e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) s’est tenu du 16 au 23 octobre 2021, malgré les difficultés organisationnelles. La moisson est connue. Le Somalien, Ahmed Khadar, est sacré « Étalon d’or » avec son film « La femme du fossoyeur ».  

La suite après cette publicité

« La femme du fossoyeur » est l’œuvre qui a retenu l’attention de la Fédération africaine de la critique de cinéma et remporte le grand prix destiné à cet effet. Également en juillet, au festival de Cannes, il a reçu un bon accueil de la critique internationale.

Pour le jury, c’est le film qui a aussi fait l’unanimité. Il remporte l’Etalon d’or, la récompense la plus prestigieuse et le prix de la meilleure musique de film « Ce film est beau. Bien sûr … il y a eu des discussions parce que ce n’était pas parfois facile mais on a été assez vite unanime sur ce film », a expliqué le président du jury long métrage fiction, le cinéaste Abderrahmane Sissako.

Absent à la cérémonie, le prix a été remis à la productrice du film par le président du Faso et le président du Sénégal, pays invité d’honneur, qui a d’ailleurs salué la résilience, le courage du Burkina Faso pour la tenue de cette édition.

Le film traite de l’histoire d’amour. Guled et Nasra sont un couple, vivant avec leurs fils dans un quartier pauvre de Djibouti. Cependant, l’équilibre de leur famille est menacé car Nasra souffre d’une grave maladie rénale et doit se faire opérer en urgence. Son mari Guled, fossoyeur, doit trouver l’argent pour payer la coûteuse opération. Guled trime déjà comme fossoyeur pour les besoins de la famille, alors comment trouver l’argent pour sauver sa femme ?

Ahmed Khadar est aussi écrivain. Né à Mogadiscio, en Somalie, il immigre en Finlande à l’âge de 16 ans avec sa famille et obtient un statut de réfugié. Il réalise son premier court métrage « Me ei vietetä joulua », en 2014, puis deux autres en 2017, « Yövaras », et 2018, « The Killing of Cahceravga ».

Les femmes remportent l’argent et le bronze dans cette catégorie par respectivement « Freda » de l’haïtienne Gessica Geneus  et à « Une histoire d’amour et de désir », de Leyla Bouzid de la Tunisie.

Le pays organisateur s’en sort avec deux prix dont l’Etalon d’or en documentaire pour Moumouni Sanou avec son film « Garderie nocturne ». 5e œuvre documentaire et 1er long métrage, cette dernière dépeint la vie des travailleuses de sexes et leur vie de mère sans oublier ces vieilles qui gardent les enfants la nuit. Parmi elles, Mama Coda qui a transformé sa maison en garderie en contrepartie de rémunération.

Quant au pays invité d’honneur, il récolte 3 prix, le poulain d’or, l’argent en documentaire long métrage et le prix de meilleure interprétation masculine.

Le Fespaco s’est tenu malgré les adversités, le covid-19 et l’insécurité et quelques couacs organisationnels. Salve d’ovations pour le délégué général, Moussa Alex Sawadogo par les professionnels avant qu’il ne prenne la parole. Un soulagement et une reconnaissance de la part des professionnels pour les avoir permis de se retrouver une fois de plus.

« Avec le covid-19 et ce qui se passe au Sahel, un pays comme le Burkina réussisse à maintenir le festival, est bien. Malgré les risques, tout ce qui se dit, on est venu, on est venu fièrement braver l’obscurantisme … Notre quotidien était entouré d’humilité et de gentillesse du peuple burkinabè et tout ça a porté le Fespaco », dira le président du jury long métrage.

Il a remercié le Burkina Faso d’avoir maintenu cette fête du cinéma. « Je suis fier d’être Africain quand je suis à Ouagadougou avec cette force de la jeunesse », a-t-il ajouté.

Ce sont 500 œuvres projetées au profit de 1500 professionnels et 1200 hommes et femmes de médias de 64 pays. Des films qui pour l‘Etalon d’or 2003, raconte l’Afrique comme jamais dans sa souffrance et dans sa beauté. De son avis « Avoir un prix au Fespaco, c’est la grande récompense parce qu’au Fespaco comme nulle part, c’est l’Afrique qui est là ». Et Jihan Thari, la présidente du jury films documentaires, d’ajouter que « le FESPACO est le signe que le panafricanisme existe ».

Rendez-vous est pris du 25 février au 4 mars 2023 à Ouagadougou pour la 28e édition du festival.

Lire aussi 👉🏿 FESPACO 2021 : Ahmed Khadar de la Somalie remporte l’Etalon d’or de Yennenga

Écouter l’article
❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page