Burkina Faso : « Il y a une différence entre un enfant de la rue et un élève coranique »

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L’association des Maîtres Coraniques du Burkina Faso (AMC/BF) en collaboration avec celle des Jeunes Patriotes pour la Paix (JPP) s’est prononcé sur la mise en œuvre de la convention signée avec le ministère en charge de la solidarité nationale, conformément à la retraite des enfants en situation de rue. C’était au cours d’une conférence publique ce vendredi 29 octobre 2021 à Ouagadougou.

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Le vendredi 20 juillet 2018, le ministère en charge de la solidarité nationale signait une convention avec l’association des Maîtres Coraniques du Burkina  Faso (AMC/BF), relative au retrait des enfants en situation de rue. Compte tenu du constat du non respect des modalités de cet accord et après plusieurs démarches non abouties, l’AMC/BF a saisi l’organisation Jeunes Patriotes pour la Paix (JPP) pour continuer le « combat de revendication ». Ce vendredi 29 octobre 2021, les deux structures se sont réunies pour faire l’état des lieux de la convention. 

« L’orque nous avons saisi les JPP, ils ont rencontré les responsables du ministère, l’ex-maire de l’arrondissement 4. Le président de l’Assemblée nationale a même fait un tour au foyer. Mais jusque-là, les enfants sont traqués et ramenés dans les différents centres du ministère de gré ou de force.

Le vrai problème, c’est que cette convention n’est pas respectée et elle n’a pas fait l’unanimité avant signature », a déploré d’entrée le président de l’AMC/BF, Idrissa Kadiogo. 

Sur cette même lancée, il a indiqué que le problème de cette convention réside dans les moyens utilisés  par le ministère pour traquer les enfants talibés, qui sont  tous considérés comme des « sans abri ». 

A ce titre, l’association a souhaité que l’arrêt des tracasseries, la suspension des opérations de la convention, la libération et le retour dans leurs foyers des talibés toujours détenus, l’insertion des foyers coraniques au niveau du ministère de l’éducation soient effectifs dans un bref délai. 

Abdoul Rahouf Pafadname, fondateur de JPP, dans sa démarche de plaidoyer pour l’association a déploré le fait que les autorités ne prennent pas en compte les préoccupations depuis le début de leurs plaidoyers.

« Nous sommes dans un même gouvernement où le ministère de l’éducation demande la collaboration avec ces maîtres coraniques en même temps, celui de la solidarité les combat. Personne ne souhaite que son enfant mendie, mais la manière qu’utilise le ministère est déplorable, on envoie les enfants par la force. Nous avons saisi le président qui nous a dit que le programme est présidentiel mais s’il pose problème, il va saisir qui de droit pour qu’elle soit revue et nous attendons  », a-t-il affirmé.

Idrissa Kadiogo, président de l’AMC/BF

Ainsi le président de AMC/BF a rappelé des circonstances qui ont causé cette sortie parmi lesquelles il a cité le décès de l’élève coranique et fils du maître  Daouda Maïga dans le centre de Somgandé. A ce titre, il a tenu à rassurer qu’aucune idée de violence n’anime l’association, cependant a-t-il ajouté, l’association souhaiterait que la situation rentre dans l’ordre. 

En guise d’information, l’association a, à son actif plus de 3000 foyers coraniques. Selon les chiffres du ministère, 27% des talibés constituent les enfants de la rue. «  A notre grande surprise, les actions sont maintenant orientées vers les écoles coraniques. Il faut que les gens sachent qu’il y a une différence entre un enfant de la rue et un élève coranique », a conclu le Idrissa Kadiogo.

Abdoul Gani Barry

Burkina 24

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