Burkina : Des manifestants réclament la démission du Président du Faso

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Plusieurs dizaines de jeunes se sont rassemblés à la Place de la nation ce mardi 16 novembre 2021 à Ouagadougou pour manifester contre les attaques terroristes répétées que subit le pays. Des manifestations semblables ont été enregistrées dans plusieurs autres villes notamment à Bobo-Dioulasso. 

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Vers 8h 55 ce mardi 16 novembre 2021, à la place de la nation de Ouagadougou, des manifestants ont montré leur mécontentent contre les attaques répétées que subit le Burkina Faso.

Ils estiment que « trop c’est trop ». Selon un manifestant, il ne reste que Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou qui ne sont pas « assiégées ». Mohamed Auguste Koumsongo, un des manifestants, a souligné que l’insécurité au Burkina Faso a atteint son paroxysme.

A 8H55 à la Place de la nation

Cependant, il accuse le gouvernement de ne prendre au sérieux cette situation. Pour lui, « les victimes sont minorées pour faire croire au peuple que ça va ». « Il y a des gens qui pensent que c’est nous qui allons libérer le pays pour eux. Si on ne le fait pas aujourd’hui, demain c’est foutu pour tout le monde. Tout le monde voit ce qui ce passe dans le pays. Ceux qui dorment font semblant de ne pas voir. Nous, jeunes patriotes du Burkina Faso, nous demandons tout simplement au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré de démissionner », a-t-il clamé.

Et d’ajouter le Président du Faso « a démontré son incompétence depuis son arrivée au pouvoir notamment sur le plan sécuritaire et alimentaire, etc. ». A écouter Mohamed Auguste Koumsongo, même si le terrorisme est mondial, pour le Burkina Faso est particulier.

« Puisque c’est entre nous. Je suis sûr que le gouvernement sait qui est derrière ça. C’est vrai la mobilisation n’est pas au rendez-vous. Ce n’est pas le nombre qui fait la lutte. Chacun a ses convictions dans la vie. Il y a des gens qui attendent que d’autres luttent pour qu’ils en profitent. S’il faut qu’une génération se sacrifie pour que le pays sorte de cette misère. On est prêt à tout faire pour que le pays s’en sorte. Nous demandons la démission du Président du Faso. Même si le départ du président n’est pas la solution, c’est un début de solution », a-t-il lancé.

Les marcheurs ont été stoppés par la Police nationale dans leur élan vers la Primature, ainsi que vers le Mémorial Thomas Sankara. Ils se sont par la suite dispersés sans affrontements avec la Police. Quelques-uns se sont retrouvés devant la cour du Mogho Naaba, pour, disent-ils, transmettre un message au Roi de Ouagadougou. D’autres ont rebroussé chemin ou rejoint la Place de la Nation avec toujours le même message à la gorge : « Trop c’est trop » !

Il faut noter que des manifestations similaires ont été enregistrées dans plusieurs autres villes notamment à Bobo-Dioulasso ce mardi 16 novembre 2021. 

A Ouagadougou, un peu vers 10h, le nombre de manifestants a commencé à grossir au niveau de la Place de la Nation. C’est ainsi qu’ils se sont dirigés chez le Mogho Naaba. Mamadou Drabo, secrétaire exécutif national du mouvement Sauvons le Burkina Faso, était un des manifestants reçus par le Mogho Naaba. 

Mamadou Drabo, secrétaire exécutif national du mouvement sauvons le Burkina Faso
Mamadou Drabo, secrétaire exécutif national du mouvement sauvons le Burkina Faso

« On a rencontré le Mogho Naaba et on a fait cas de la situation nationale. On a dit que trop c’est trop. Le Mogho Naaba a dit qu’il nous a compris et qu’il soutient la jeunesse. Il a demandé d’être sage et pacifique pour pouvoir donner le message à qui de droit pour qu’on puisse prendre en compte nos exigences », a-t-il relevé. 

Il a précisé que cette marche se veut pacifique. Concernant un éventuel dérapage, il répond qu’on ne peut pas contrôler une foule. 

« Dans les mouvements de foule, souvent il y a des incontrôlés. Mais, on fait de notre mieux pour pouvoir maitriser la masse. Aujourd’hui il s’agit de manifester pacifiquement et de montrer aux yeux de tout le monde que nous sommes en train d’appeler la jeunesse à ce sursaut patriotique pour dire au gouvernement que trop c’est trop », a fait comprendre Mamadou Drabo.

De retour du Palais du Mogho Naaba, les manifestants ont regagné la Place de la nation. Certains jeunes souhaitaient la fermeture du grand-marché (Rodwooko) et d’autres voulaient occuper le rond-point des Nations Unies.

A noter que c’était une manifestation sans un itinéraire précis et sans réellement une organisation. Au niveau du rond-point des Nations Unies, des manifestants se sont disputés sur la nécessité ou non de bruler le drapeau français. 

Au cours de cette mêlée confuse, le récipient contenant le carburant a pris feu. Les flammes se sont propagées sur un drapeau français que les manifestants tenaient. C’était le sauve-qui peut, mais pour quelques secondes. Puisque les manifestants étaient réunis autour du drapeau en flamme et abandonné sur le goudron.  

C’est autour de 12h25 que les manifestants se sont dispersés décrescendo en laissant une circulation difficile vers la Maison du peuple.

Une autre marche est prévue pour le 27 novembre 2021 notamment à Ouagadougou. 

Burkina 24 

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