Victor Zongo : « J’ai vu la tombe de Thomas Sankara le 16 octobre très tôt le matin »

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Le procès de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara et 12 autres a repris son cours ce mercredi 24 novembre 2021. Toujours dans la vague des témoignages, c’est Victor Zongo qui revient à la barre. 

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Adjudant-chef Major à la retraite respectivement élément au service de la table d’écoute et au service de renseignement, contre-espionnage, Victor Zongo est appelé à poursuivre son témoignage.

Une fois à la barre, le témoin fait savoir qu’il y avait une crise au sein du Conseil National de la Révolution (CNR) bien avant le drame, ce qui a valu la mise sous écoute de certains. « On savait qu’il y avait des  gens qui étaient mis en écoute. Il y avait des renseignements », a-t-il déclaré.

A la question du parquet de savoir comment il a obtenu ces informations relatives au conflit du CNR, il s’exprime en ces termes : « on peut avoir des informations avec une dolotière. Tout type de personne peut nous donner des informations ».

Il poursuit que « c’est toujours avec mes échanges avec Kaboré Tibo Georges. Il m’a dit ça ne va plus entre nos chefs. Je n’ai pas cherché à comprendre plus ». Ces déclarations sont qualifiées de « tohubohu » par le parquet. Il est alors été demandé au témoin de s’exprimer avec plus de précision.

Il a informé que le président Thomas Sankara était bien informé du coup d’Etat qui se préparait à son encontre, mais il n’a pas cherché à se sauver, ce qui suscitait beaucoup d’interrogations. « Après le coup d’Etat, j’ai échangé avec Kaboré Tibo Georges, j’ai demandé pourquoi il a su et est resté ? Il m’a dit, Sankara ce n’est pas quelqu’un qui va fuir. Les notes étaient sorties et c’était marqué 15 heures, mais il n’a pas fui. Il a attendu l’heure », a-t-il indiqué.

Suite à ces déclarations, le parquet l’interroge s’il a vu la tombe de Thomas Sankara, étant du service de renseignement à l’époque. Victor Zongo a répondu par l’affirmative. « J’ai vu la tombe de Sankara, c’était le 16 octobre très tôt le matin, c’était encore humide », a-t-il révélé.

Ces phases d’interrogations ont marqué la fin de son audition. Il a saisi l’occasion pour plaider au sein des juges de l’accorder un temps pour se rendre dans son village afin de gérer des instances, et au besoin le contacter. Chose à laquelle les juges ne se sont pas opposés.

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24

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