Procès Thomas Sankara et 12 autres : Issa Dominique Konaté était à la barre

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A la suite du Colonel-Major Bernard Sanou, c’était au tour du témoin Issa Dominique Konaté de se présenter à la barre. Alors conseiller des affaires économiques au ministère en charge de l’artisanat, il a livré sa version des faits des « événements tragiques ».

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Alors qu’il était en réunion à l’hôtel indépendance, Issa Dominique Konaté a indiqué qu’il a entendu des coups de feu vers 16H. Toujours dans son récit, il affirme avoir tenté d’appeler le conseil pour avoir plus d’informations, mais ses tentatives sont restées vaines.

C’est alors en rentrant à son domicile qu’il rencontre « un camarade » du CNR qui lui donne l’information des événements qui se sont déroulés au sein du conseil de l’entente. Il sera convoqué le lendemain pour une rencontre des membres du bureau politique au sein du conseil.

Interrogé sur son rôle au sein du CNR alors qu’il était civil, Issa Dominique Konaté a souligné qu’il y siégeait en tant que représentant du Groupe Communiste Burkinabè (GCB). Le parquet a alors insisté pour comprendre le fonctionnement du CNR, notamment sa composition.

A cette requête, Issa Dominique Konaté a indiqué qu’il était formé de composantes civiles et militaires. A ce titre alors plusieurs organisations y siégeaient. Sur la qualité de la collaboration entre ces différentes composantes, il a indiqué que c’était « des rapports militants et politiques avec les autres ».

Le témoin a expliqué que dans le cadre de cette collaboration, des divergences d’idées naissaient nécessairement. Il a cependant rappelé que c’était uniquement d’ordre politique. Sur ces désaccords, Issa Konaté a ajouté qu’ils concernaient principalement l’organisation de la conduite de la révolution et l’unification des composantes du CNR en vue de créer une structure unique.

« Nous (ndlr GCB) étions d’accord avec le principe », a-t-il dit concernant le dernier point. A la question de savoir c’est à quel niveau le problème se situait, Issa Dominique Konaté a laissé entendre que des divergences au sein de la composante militaire du CNR pourraient avoir conduit aux événements du 15 octobre 1987.

Revenant sur la déposition du regretté Valère Somé disant que « c’est le groupe du GCB qui a amené Blaise à faire le coup », le témoin a apporté des précisions. « Cela n’est pas juste », a lancé Issa Konaté. Pour lui, le GCB n’était pas l’auteur intellectuel des événements. Selon ses explications, Blaise n’était pas membre du GCB et Salifou Diallo n’était pas un responsable du GCB pour préparer de tels coups.

Plus précisément sur les relations entre le GCB et l’Organisation Militaire de la Révolution (OMR), Issa Konaté a souligné que « ça n’a jamais été de contradictions ouvertes ».  Une manière pour lui de dédouaner le GCB des événements du 15 octobre.

Après les événements du 15 octobre, Issa Dominique Konaté a souligné qu’il a effectué des missions dans des pays voisins afin d’expliquer la situation qui régnait. Le témoin a, pour terminer, indiqué que des tracts ont circulé entre juillet et Octobre.

Basile SAMA

Burkina 24

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