Gestion politique : ARGA Burkina s’interroge sur l’avenir de la démocratie en Afrique

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L’Alliance pour Refonder la Gouvernance en Afrique, section du Burkina Faso (ARGA Burkina), en collaboration avec l’Institut Néerlandais pour la Démocratie Multipartite (NIMD), a organisé ce vendredi 26 novembre 2021 à Ouagadougou, une rencontre débat sur les thématiques liées à la gouvernance politique, dénommée « café politique ». 

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« Les processus démocratiques face à la persistance des crises institutionnelles et sécuritaires et au retour des coups d’Etat », c’est sous ce thème que se sont menés les échanges. Dr Pierre Millogo chercheur à l’institut des sciences des sociétés, l’un des conférenciers, a axé sa communication sur les tripatouillages constitutionnels qu’il a qualifiés d’élément moteur des troubles dans bien d’Etats de la sous-région Ouest africaine.

Pour lui, les crises institutionnelles constituent un mal profond et redoutable pour les « jeunes démocraties africaines » qui nécessitent un questionnement. « La corruption, la mal gouvernance les révisions constitutionnelles controversées, le népotisme, constituent les dangers les plus graves qui minent les Etats aujourd’hui », a-t-il laissé entendre.

Pour le cas du Burkina Faso, Pierre Millogo note plusieurs révisions de la constitution burkinabè qui n’ont visé que des intérêts politiques des dirigeants. « Entre 1987 à 2015, la constitution burkinabè a connu 5 révisions. On peut s’interroger sur la nature des révisions de certains articles de la constitution du 2 juin 1991 qui sont loin des avancées démocratiques », a-t-il dit.

L’administrateur civil Kalifara Séré a, quant à lui, mené une analyse diachronique de troubles constitutionnels et la survenue des coups d’Etat en Afrique. Il note une situation apaisée dans les pays anglophones mais une vive tension au niveau des pays francophones. Cette situation est pour le conférencier, imputable à la puissance colonisatrice.

A l’entendre, l’Afrique est dans un processus inachevé de démocratie. L’héritage colonial en matière de démocratie est remis en cause par Kalifara Séré qui propose l’expérimentation du modèle traditionnel à l’image de l’empire du Mali et celui du Ghana. Il reproche également une mauvaise gestion de la géostratégie qui a « induit nos Etats dans un cycle infernal de chaos ».

Pour Kalifara Séré, le Burkina Faso navigue à vue, car dit-il, « il y a un vide constitutionnel au Burkina Faso ». A l’écouter, l’armée est loin de remplir sa mission. « Quand l’armée n’obéit pas au peuple, ce n’est pas un coup d’Etat, c’est quoi ?  Je ne comprends pas cette imbécilité qui consiste à dire ‘Arrêtons les coups d’Etat. On est dans les coups d’Etat depuis. Les forces armées nationales ont pris le Burkina Faso en otage », a-t-il clamé.

Boureima Ouédraogo , médiateur de ARGA Burkina

Il faut noter que le café politique initié par ARGA Burkina est à sa deuxième fois. L’initiative vise, selon Boureima Ouédraogo, médiateur de ARGA Burkina, à recentrer les débats sur la gouvernance au Burkina Faso et en Afrique.

« Les processus démocratiques en Afrique font face à des crises constitutionnelles, des crises sécuritaires et aussi au retour des coups d’Etat », a-t-il confié. La rencontre a réuni des acteurs de la société civile, des politiques, des médias, etc.

Akim KY

Burkina 24 

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