Litige foncier à Balkuy : Des jeunes menacent de passer à la vitesse supérieure

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Le mouvement des jeunes unis de Balkuy a tenu un rassemblement ce dimanche 5 décembre 2021, pour interpeller les autorités sur le cas qui prévaut dans leur localité. Il s’est agi de demander la restitution des parcelles « retirées » pour cause de réhabilitation.

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Après maintes tentatives d’échanger avec les autorités communales, en novembre 2021, le mouvement des jeunes unis de Balkuy a rencontré  des responsables du ministère en charge de l’urbanisme. A l’ordre du jour de cette rencontre, était inscrite une demande de restitution des parcelles des habitants qui ont vu leurs habitats démolis.

Au regard de l’état d’avancement de ce dossier jugé « lent » par le président des jeunes unis de Balkuy, Souleymane Zoungrana, les jeunes se sont rassemblés ce dimanche 5 décembre 2021 pour appeler les autorités à prendre «  au sérieux leurs doléances ». « Nous, nous ne voulons pas sortir revendiquer nos droits et cela va passer comme si nous étions des inciviques. Mais il fait aussi que nous vivons », a-t-il exposé.

De ces doléances, il a présenté entre autres l’utilisation de zone inondable comme parcelle, l’utilisation de certains espaces verts pour en faire  des parcelles d’habitation, faire un nouveau recensement, procéder à la diminution des parcelles de 300 m² à 250 m² pour permettre  aux habitants d’avoir aussi un toit.

«  Quand on a soumis ces doléances, ils ont dit prendre acte et qu’elles seront transmises à qui de droit. Mais à notre grande surprise, des sociétés immobilières viennent enlever les bornes construire soit disant  au nom d’une autorisation on ne sait de qui », a-t-il expliqué.

A entendre le président, les choses ont débuté quand leurs habitats ont été démolis au nom d’une réhabilitation ou contre un remplacement de parcelles. « Depuis, c’est nous on n’a pas repris nos parcelles, c’est nous nos parcelles qui sont exploitées par des tierces personnes ou des sociétés immobilières. Mais nous, on fait comment ? On implore le gouvernement de se pencher sur notre sort. Nous voulons juste notre chez nous », a lancé le président.

Abzeta Yaogo, une résidente âgée de plus de la soixantaine, se trouve dans le même cas. Elle a indiqué ne pas vouloir d’une quelconque violence car elle a en déjà assez de sa situation financière. Donc a-t-elle dit : «  je veux juste un toit comme je l’avais », avant de poursuivre : « on m’a d’abord levée pour me donner un autre endroit.

Ensuite on veut nous prendre cela. On est ici depuis plus de 30 ans quand même. Ils nous disent qu’ils ont pris acte de nos doléances, mais les nuits, des véhicules circulent ici et on voit des immeubles se lever sur nos terres. Moi je veux juste abriter mes enfants et vivre en paix, qu’ils pensent à nous aussi », a-t-elle ajouté.

Abzeta Yaogo

En rappel ce mouvement avait prévu sortir barricader l’axe menant à Kombissiri pour faire valoir leurs «  droits ». Avec l’intervention des «  sages », cela s’est limité au rassemblement. « Ce n’est que partie remise », pour le président, si rien n’est fait…

Lire également : La réaction du député-maire de Komsilga, Issouf Nikiéma, sur le foncier 👇🏿👇🏿👇🏿

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24

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