Procès Sankara : Gilbert Diendéré réfute le témoignage de Gambo Sibidou Léonard

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Le Général Gilbert Diendéré a été rappelé à la barre suite au témoignage de Gambo Sibidou Léonard ce mercredi 8 décembre 2021. 

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Le témoin  Gambo Sibidou Léonard a déclaré avoir eu des conversations téléphoniques avec Gilbert Diendéré, alors Lieutenant, juste quelque temps avant les coups de feu qui ont occasionné la mort du président Thomas Sankara et ses 12 compagnons. Mais le général Diendéré reste sur sa position en réfutant tout ce qu’on lui reproche.

« Cela n’est pas du tout juste. Je ne l’ai pas appelé et il ne m’a pas appelé non plus », lance-t-il. Cependant le témoin est catégorique sur ce qu’il a raconté et a exprimé sa déception. « Je suis profondément étonné qu’il (Gilbert Diendéré) dise cela », a-t-il laissé entendre.

La confrontation s’est poursuivie et l’objet de la mission et les commanditaires ont été demandés. Gambo Sibidou Léonard reconnait avoir fait partie du commando qui a fait l’assaut sur Koudougou. A l’écouter, cette mission avait pour objectif d’aller empêcher le BIA de monter sur Ouagadougou.

Il est ressorti que c’est lors de cette mission que Sanogo Elysée (un grand ami à Gambo Sibidou, ndlr) avait été tué. Mais cela n’est pas tout à fait juste, pour le témoin. « Lors de la mission, il n’y a pas eu de mort. C’est après selon les informations qu’il a été arrêté et transporté dans un véhicule et qu’il a voulu sauter du véhicule qu’il a été abattu. Sa mort m’a troublé. J’ai fait des jours sans dormir », a-t-il relaté.

Le témoin a précisé également que cette mission était ordonnée par Gilbert Diendéré. Cela a été encore réfuté par ce dernier. « La mission a été organisée et commandée par le commandant Lingani », a dit le Général.

Mais le témoin est resté sur sa position. « Même en cours d’opération c’est à lui (Diendéré) que je rendais compte », renchérit Gambo Sibidou. Pour finir le témoin avoue avoir regretté l’assassinat du président Thomas Sankara.

« Étant officier de l’armée et voir la violence qui est intervenue entre des supérieurs que nous avons idéalisés, et découvrir qu’on pouvait mourir banalement et non au front, c’est une chose qui a été difficile pour moi et les autres », a-t-il conclu.

Akim KY

Burkina 24

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