Procès Sankara :« Le Général Diendéré porte toujours la tenue pour influencer les gens » (Me Olivier Badolo)

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Le procès sur l’assassinat du Capitaine Thomas Sankara et 12 de ses compagnons s’est poursuivi ce jeudi 9 décembre 2021. Toujours à la barre depuis le mercredi 8 décembre 2021, le témoin Abderrahmane Zétiyenga a eu droit à une confrontation avec l’accusé Ninda Tondé et le Général Gilbert Diendéré.

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Après la pause de la mi-journée, l’audience a repris toujours avec les confrontations. A la barre pour sa déposition, le témoin Abderrahmane Zétiyenga a dit qu’il n’était pas au courant d’une quelconque arrivée de renfort le soir du 15 octobre. Par la suite et avec les questions de la défense, il est revenu pour indiquer qu’il ne s’est pas fait comprendre. « Avec le recul et par rapport à ce qui s’est passé, quand même… », a-t-il dit.

Il faut relever également que les avocats de la défense ont soulevé un problème de date sur une lettre que le président aurait écrite. Sur la question, Abderrahmane Zétiyenga a dit que c’est lui qui a rectifié car dit-il c’était mentionné septembre alors que ça devrait être octobre. Sur les propos du témoin indiquant que l’accusé Gilbert Diendéré a soudoyé des témoins pour qu’ils se rétractent, la défense a demandé des noms.

A cette requête, il faut noter que le témoin n’a pas pu apporter des éléments de réponses. Revenant à la charge, les avocats de la défense ont montré que le témoin Abderrahmane Zétiyenga est allé voir d’autres témoins dans le cadre de l’affaire. «  J’ai eu des rencontres avec des camarades pour rafraîchir ma mémoire », a lancé le témoin en guise de réponse.

S’exprimant à la sortie de l’audience, Me Olivier Yelkouni, du conseil d’avocats du général Diendéré, a indiqué que « ce n’est pas nous qui doutons du témoignage de Zétiyenga. Ce sont ses témoignages qui sont douteux ». Pour lui, le témoin n’a pas pu appuyer ses propos de la veille. Sur le cas de la 2nde réunion du 15 octobre organisée par Gilbert Diendéré, Me Yelkouni a souligné qu’il « a botté en touche ».

Pour lui, le témoin  est revenu sur ses propos. « En plus il n’a pas été capable de citer le nom d’un seul sous-officier qui était présent à la deuxième rencontre », a ajouté l’avocat. Selon ses dires, les rétropédalages du témoin rendent ses témoignages « problématiques ».  Sur la question de subornation de témoin, Me Olivier Yelkouni a rappelé que l’accusé Ninda Tondé a souligné que ce n’est pas le Général Gilbert Diendéré qui l’a envoyé.

De l’autre côté, Me Olivier Badolo de la partie civile a indiqué qu’ils étaient satisfaits. Pour lui, la confrontation entre les trois hommes « a démontré que ce que Zétiyenga a dit tient la route ». Pour lui, Abderrahmane Zétiyenga constitue alors « un témoin clé » de l’affaire. Il a reconnu également que la défense a tenté de discréditer le témoignage de Zétiyenga sans succès. « Nous, on est à l’aise avec ça », a-t-il dit.

Sur la question de subornation de témoin, l’avocat a expliqué que cela est avéré. « Zétiyenga est un témoin clé pour Diendéré. Et c’est le seul témoin qui a tenu tête. Étant donné que c’est un témoin clé, il faut envoyer son homme de main qui est Tondé pour aller lui dire de ne pas dire qu’il était au conseil le jour mais plutôt en ville », a signifié Me Badolo qui conclut en indiquant que le Général Diendéré « porte toujours la tenue pour influencer les gens ».

Basile SAMA

Burkina 24

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