Le Pr Mahamadou Sawadogo aux étudiants : « Je vous demande d’être des patriotes »

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A l’issue de la grève de l’Association Nationale des Etudiants Burkinabè (ANEB) du 8 au 9 décembre 2021, le secrétaire général du ministère en charge de l’enseignement supérieur, Pr Mahamadou Sawadogo, a animé un point de presse ce vendredi 10 décembre 2021 à Ouagadougou. Il est revenu sur les déclarations faites par l’ANEB pour justifier la  tenue de leur grève de 48 heures.  

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Les 8 et 9 décembre 2021, l’Association Nationale des Etudiants Burkinabè (ANEB) section de Ouagadougou a organisé une grève pour protester contre la dégradation des conditions de vie et d’étude.

Ce vendredi 10 décembre 2021 à Ouagadougou, le secrétaire général du ministère en charge de l’enseignement supérieur, Pr Mahamadou Sawadogo, est  revenu sur les conditions de vie et d’études au sein des institutions d’enseignement supérieur et de recherche au Burkina Faso. Tout en reconnaissant que les retards demeurent dans certaines filières, il a fait savoir que des actions sont en cours pour résoudre ce problème.

« Si vous prenez une proportion où il y a 1000 étudiants, vous ne verrez pas plus de 500 qui participent aux évaluations. Certains sont inscrits de nom mais mènent des activités ailleurs », a-t-il dit. Egalement, il a laissé entendre que certains étudiants s’inscrivent juste pour bénéficier du Fonds National pour l’Education et la recherche (FONER).

Lire également 👉Ouaga : L’ANEB invite les étudiants à se mobiliser pour la réussite de la grève d’interpellation des 8 et 9 décembre 2021

Sur le plan social, Pr Mahamadou Sawadogo a relevé que l’ANEB ne semble pas cautionner les innovations qui sont envisagées pour améliorer la prestation des structures sociales. A l’écouter, l’Etat a entrepris de relire d’une manière inclusive les textes portant aides et prêts au FONER.

Ainsi, à partir de l’année académique 2022-2023, la bourse sera attribuée de la première année jusqu’en année de Licence, après ceux qui remplissent les conditions pourront postuler pour une nouvelle bourse.

En plus, l’âge d’obtention de l’aide pour les nouveaux bacheliers est fixé à 23 ans au lieu de 26 ans et la moyenne pour bénéficier du renouvellement de l’aide passe de 8 à 5 comme auparavant.

Le FONER n’arrive pas à retrouver tous ceux qui ont pris des prêts

« Un autre point d’achoppement est la question du remboursement du prêt FONER qui passe de 3% à 7%. Le FONER bénéficie auprès du trésor public d’un prêt avec 4% pour mettre à la disposition des étudiants qui demandent des prêts.

L’étudiant rembourse son prêt dix ans après avec un taux d’intérêt de 3%. Le FONER supporte le reliquat de 1% et cela constitue un endettement auprès du trésor public. La dette du FONER s’élève à plus de 20 milliards de FCFA. Faut-il continuer dans cette dynamique pour plomber le système surtout que le taux de remboursement est faible ? Le FONER n’arrive pas à retrouver tous ceux qui ont pris des prêts et cela est une difficulté majeure », a relevé Pr Mahamadou Sawadogo. 

…c’est de dire que l’Etat fait un effort mais nous estimons qu’on peut améliorer.

A l’endroit des étudiants, il a demandé d’être des patriotes.  « Je pense qu’il est temps d’être de bons et de vrais étudiants, d’être des patriotes. La vérité que vous faites semblant d’ignorer, c’est que la formation d’un étudiant en licence en SH/LAC en 2011, le cout s’élevait à 600 000 FCFA par an pendant trois ans et qui fait 1,8 million F qu’un étudiant devrait débourser pour terminer sa licence. L’Etat vous donne la possibilité de payer seulement 15 000 F sur les 600 000 F par an, multiplier par 3, ça fait 45 000 au lieu de 1,8 million. Non contents de cela. L’Etat met à votre disposition le FONER, je laisse le prêt et je prends l’aide.

Vous avez 175 000 F par an pendant trois ans plus une année possible. Au niveau du CENOU, on vous fait payer un plat à 100 F au lieu du prix réel qui est de 600 FCFA. Au niveau de la cité, vous payez 1500F, 3000F à 8000F. En plus de cela, l’Etat vous donne des bourses et des moyens de déplacements. Ce que vous pouvez faire, c’est de dire que l’Etat fait un effort mais nous estimons qu’on peut améliorer. Vous ne pouvez pas être des étudiants burkinabè, connaissant la situation nationale, connaissant les moyens de l’Etat de renier tous ces efforts qui sont fait par l’Etat pour vous accompagner. Je vous demande d’être des patriotes et reconnaissants envers l’Etat pour ce que l’Etat a toujours fait pour vous et continuera de le faire pour vous », a-t-il lancé à l’endroit des étudiants.

Jules César KABORE

Burkina24

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