Assassinat de Norbert Zongo et ses compagnons : « 23 longues années que les assassins rusent avec la justice »

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L’Association des journalistes du Burkina (AJB), le collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMPP) et la coalition contre la vie chère (CCVC) ont rendu hommage ce 13 décembre 2021 au journaliste d’investigation, Norbert Zongo et ses compagnons assassinés le 13 décembre 1998. 

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À l’occasion du 23e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et ses compagnons, comme à l’accoutumée, le monde des médias dont l’association des journalistes du Burkina et des organisations de la société civile leur rendent hommage. Un hommage a été aussi rendu aux victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

« La douleur et l’émotion du 13 décembre 1998, ce jour funeste où Norbert Zongo et ses compagnons ont été assassinés, puis brûlés à Sapouy demeurent intactes. Ce jour, les Burkinabè ont perdu un grand défenseur de la liberté, de la démocratie et des droits humains », a déclaré Rabiatou Simporé, membre de l’AJB.

Elle a poursuivi que les assassins ont réussi à endeuiller les familles des victimes, le peuple mais pas les journalistes, les défenseurs de la liberté de la presse, les défenseurs des droits humains et démocrates.

« Aujourd’hui, cela fait 23 ans, jour pour jour ! 23 longues années que les assassins, exécutants et commanditaires rusent avec la justice. Mais c’est peine perdue, tant le peuple est resté debout et déterminé. Les journalistes du Burkina, de l’Afrique et du monde, les avocats des familles, les défenseurs des droits de l’Homme, les militants du Pays réel se sont toujours mobilisés pour faire échec à toutes les stratégies destinées à consacrer l’impunité dans ce dossier. Les longues années de lutte, la répression, les tergiversations ne sont pas venues et ne viendront pas à bout de notre détermination », a martelé Rabiatou Simporé.

Elle rapporte que six après l’ouverture par la justice de cet emblématique dossier, les regards des Burkinabè sont désormais tournés vers la cour européenne des droits de l’homme, sur laquelle compte François Compaoré, le présumé commanditaire de cet assassinat.

« Mais ce n’est pas que cela. Les Burkinabè scrutent encore plus leur justice qui tarde désespérément à les édifier sur les exécutants et les commanditaires de l’assassinat de Norbert Zongo, Blaise Ilboudo, Ernest Zongo et Abdoulaye Nikiéma », a-t-elle argumenté.

Réagissant sur la situation sécuritaire actuelle du Burkina Faso marquée par de récurrentes attaques terroristes, Rabiatou Simporé a fait un bilan de la situation sur la tombe de Norbert Zongo.

« En ce 23e anniversaire de ton assassinat barbare, les Burkinabè font toujours face à la lancinante question de la crise sécuritaire de nature terroriste. Nous sommes à environ 2000 morts et à plus d’un million quatre cents mille déplacés internes. Malgré autant de larmes, de sang et de sacrifices, nous touchons aujourd’hui le fonds.

La faute, à une gouvernance sécuritaire plus qu’approximative, au point de laisser des gendarmes affamés pendant des jours au front, rendant inévitable, le drame humain bouleversant vécu le 14 novembre 2021 à Inata, aux confins du Sahel, avec la mort de 53  gendarmes et quatre civils », a-t-elle dressé.

Également, Rabiatou Simporé fait le rapport  de quelques injustices que subissent les professionnels des médias.  Elle cite entre autres l’expulsion en 2020 des médias publics de plus d’une centaine des travailleurs, la suspension illégale des salaires des travailleurs, etc.

Willy SAGBE

Burkina 24

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