Procès Sankara : Le coup d’Etat « n’était pas un accident, c’était bien préparé » (Blaise Sanou,témoin)

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Toujours à la barre, le témoin Somda K.Eugène a été confronté ce 15 décembre 2021, à Nabonswendé Ouédraogo par le parquet, question de porter lumière sur certains points.

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A la barre, l’accusé Nabonswendé nie avoir désarmé Somda K. Eugène quand celui-ci voulait se rendre au conseil. « Eugène dit que je l’ai arrêté devant le conseil. Moi, depuis que les tirs ont commencé je me suis retiré et me mettre à l’abri, donc je ne pouvais pas encore être là-bas pour l’arrêter. Au niveau de la confrontation j’ai essayé de lui expliquer mais il ne veut pas comprendre » a-t-il dit.

Le parquet demande alors s’il s’agit d’une confusion, à cette question, l’accusé répond par l’affirmative : « je ne l’ai pas vu ce jour, donc pour moi, c’est une confusion. Même au niveau des prêts, souvent Ouédraogo Nassonswendé prenait des prêts et c’est chez moi qu’on coupait. J’ai dû faire la remarque. On a presque les mêmes tailles lui et moi ».

Ouédraogo Nassonswendé, un nom qui est semblable à celui de l’accusé Ouédraogo Nabonswendé, le tribunal dit donc à l’accusé d’apporter des éléments qui portent à croire que Eugène a fait confusion des deux. « On a la même taille, il est juste un peu grand que moi, teint noir, à peu près les mêmes corpulences. Donc je crois qu’il nous a confondus. Le parquet avance qu’il (Nabonswendé) est le seul à croire qu’il s’est retiré dans une bassine où il a passé la nuit, or le témoin en bon commando s’est présenté quand il a entendu les tirs.

« Il n’y a pas quelque chose qui a été bien organisé et bien préparé comme ce coup d’Etat »

Il répliqua en ces termes : « vous êtes libre de croire sinon c’est bien ce qui s’est passé ça tirait et chacun cherchait à sauver sa vie. Il dit qu’il s’est assis sur un banc avec le lieutenant Diendéré, ce jour-là au conseil ; je ne pense pas que quelqu’un puisse s’asseoir sur un banc ».

Le tribunal au regard de ces dires a jugé nécessaire de faire appel au Général Diendéré pour plus d’éclaircissements. « Oui nous nous sommes vus (Eugène et moi) il m’a dit qu’il venait pour savoir ce qui se passait et qu’il a été désarmé. J’ai donné les instructions à Maïga enfin que les armes lui soient remises. Je n’ai pas vu Nabonswendé » a répondu Gilbert Diendéré.

C’est après cette série de confrontations qu’a pris fin son témoignage. Le prochain témoin, en l’occurrence Blaise Sanou est appelé à la barre. Dans sa déposition, il a déclaré que « ce n’était pas un accident, c’était bien préparé. Il n’y a pas quelque chose qui a été bien organisé et bien préparé comme ce coup d’Etat ».

Par la suite, il a énuméré des éléments qui justifient bel et bien l’état organisé de ce coup d’Etat. En outre, au regard des nombreux tracs qui régnaient entre les deux chefs à savoir Thomas Sankara et Blaise Compaoré, ils sont allés voir Blaise pour discuter et trouver des solutions.

« Nous lui avons proposé d’organiser un meeting où il va parler et un autre où Sankara allait parler. Blaise a répondu que non, si je parle en premier c’est comme si c’était moi le fautif. Je suis resté sur ma soif » a indiqué le témoin en larmes. Il poursuit que des deux, c’est Blaise qui était accro au pouvoir et que même dans son discours, il l’a fait sentir. « On a perdu un frère, on a perdu un compagnon. Après il dit mais c’était lui ou c’était nous », a confié le témoin.

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24

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